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Carnet horticole et botanique

Aider les végétaux à survivre sans protection à l'hiver

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Faire des choix éclairés quant à la rusticité des végétaux, par exemple Heliopsis helianthoides, vivace et indigène
Photo : Jardin botanique de Montréal (Michel Tremblay)
Heliopsis helianthoides

Malgré la rigueur de notre climat, il est possible de diminuer le recours aux protections hivernales en prenant le temps de faire des choix éclairés en matière de rusticité et d’emplacement des végétaux. Il est ainsi préférable de choisir des plantes adaptées aux conditions de culture et à la zone de rusticité du jardin, et d’éviter :

  • de placer une plante peu rustique dans une zone balayée par les vents dominants;
  • de planter des arbustes en bordure d’un chemin où ils seront très exposés aux embruns salins, aux sels de déglaçage ou aux bris mécaniques lors des opérations de déneigement;
  • de localiser des plantes ligneuses dans les endroits exposés aux chutes de neige et de glace.

On peut, par contre, profiter des microclimats existant sur la propriété pour implanter des végétaux moins rustiques. Les lieux où la neige s’accumule naturellement, les sections protégées des vents dominants et les lieux moins sujets aux gels hâtifs d’automne et aux gels tardifs du printemps sont à favoriser.

Les plantes qui ne tolèrent pas les sols gorgés d’eau à la fonte des neiges au printemps – plantes alpines, lavandes, sauges, thyms, etc. – doivent être plantées dans un sol très bien drainé pour diminuer les risques de pourrissement des racines et du collet.

Les bonnes pratiques culturales

Certaines pratiques culturales peuvent affaiblir la résistance naturelle des plantes au froid. Par exemple, la fertilisation des plantes ligneuses avec des engrais azotés de la mi-août au début du mois d’octobre peut entraîner la croissance de nouvelles tiges qui n’auront pas le temps de s’endurcir avant l’hiver. Une taille sévère durant cette période de l’année peut, par ailleurs, provoquer l’apparition de nouvelles pousses gélives.

D’autres pratiques peuvent au contraire augmenter leur résistance. Ainsi, il est recommandé d’arroser régulièrement les conifères, durant les deux automnes suivant leur plantation, de façon à ce qu’ils supportent mieux les vents asséchant de l’hiver. Habituellement, le besoin d’arroser les conifères se fait sentir lorsque le sol est sec sur cinq centimètres de profondeur.