- 24 Mai 2016 - Jardin botanique : Actualités horticoles
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, les légumineuses peuvent contribuer à la sécurité alimentaire de tous les peuples. Pourquoi?
Économiques et écologiques
Elles sont moins chères à produire que la viande et les produits laitiers, et leur culture est beaucoup moins polluante que l’élevage industriel.
Nutritives et énergétiques
Elles sont deux fois plus riches en protéines que le blé et trois fois plus que le riz. Elles remplacent avantageusement la viande dans un régime alimentaire. Pour constituer une source équilibrée de protéines, il faut les associer à d’autres protéines végétales (ex. : lentilles avec riz, haricots avec maïs ou riz).
Une grande famille diversifiée
La famille des légumineuses, aussi nommée fabacées, regroupe une diversité fascinante : 19 000 espèces – herbacées, arbres, arbustes ou lianes – réparties dans presque tous les types d’habitats. Bon nombre de ces espèces ont une grande importance alimentaire pour les humains depuis longtemps. De nos jours, 40 % des légumineuses vendues dans le monde proviennent du Canada, premier pays producteur et exportateur de pois secs et de lentilles.
Légumineuses ou légumes?
Dans l’industrie, le terme « légumineuses » s’emploie uniquement pour les grains secs (fèves, lentilles, pois). Les espèces servant à l’extraction d’huile (soya, arachide) sont dites « oléagineuses ».
Pour les botanistes, le mot « légume » désigne le fruit des légumineuses : une gousse (ou cosse) qui s’ouvre en deux valves, dont chacune porte une série de graines. Dans le langage populaire, « légume » fait référence à la partie consommée d’une plante potagère (légume feuille, légume tige, légume racine, légume fruit).
Des fabacées dans votre potager
Pois, haricots et gourganes se plaisent dans nos jardins nordiques. Ces espèces, peu exigeantes et très productives, sont faciles à cultiver. Nul besoin de semis intérieurs, on sème les graines directement en pleine terre.
Gourganes et pois apprécient les températures fraîches. On les sème tôt au printemps, vers la mi-mai. On peut cueillir les gousses immatures quand elles sont tendres (pois mange-tout, petits pois verts), ou encore les laisser mûrir et sécher sur le plant. Durant l’hiver, on pourra les égrener tranquillement pour les cuisiner (potages, soupes).
Les haricots (ou fèves) préfèrent la chaleur et sont sensibles au gel. On les sème plus tardivement, vers le début de juin. On peut étaler la récolte en faisant des semis successifs à intervalle de deux semaines, jusqu’au milieu de juillet. On récolte les haricots quand ils sont jeunes et tendres, ou on laisse sécher les gousses sur le plant pour les écosser en hiver. Enfin, il existe une multitude de cultivars (jaunes, verts, mauves, nains ou grimpants) à découvrir!
À ne pas manquer!
Le Rendez-vous horticole se tiendra du 27 au 29 mai au Jardin botanique de Montréal.