- 31 Janvier 2014 - Biodôme : Portrait d'animal
Il fait froid et la nourriture se fait rare… les animaux ont adopté trois principales stratégies pour survivre à cette saison parfois très rude.
J’adapte mon comportement au froid
Beaucoup d’animaux s’adaptent durant l’hiver. Leur pelage s’épaissit ou peut même changer de couleur, par exemple, le pelage du lièvre devient blanc et se fond dans la neige. De plus, le régime alimentaire de ces animaux change. Le porc-épic se nourrit de cambium (l’intérieur de l’écorce des arbres) au lieu de feuilles et de fruits. Plusieurs recherchent des lieux protégés, par exemple, le cerf de Virginie se réfugie là où il y a des conifères qui agissent comme coupe-vent.
J’hiverne : je déménage ailleurs où la température est plus clémente ou je somnole dans un abri
Bon nombre d’oiseaux migrent au sud, surtout à cause du manque de nourriture car les insectes se font rares à -25°c. Les Parulines et autres passereaux insectivores partent et voyagent plusieurs kilomètres jusqu’à la forêt tropicale où ils pourront s’alimenter. Fait intéressant, le minuscule Colibri à gorge rubis est la seule espèce d’oiseau-mouche fréquentant le Québec qui migre de l’autre coté du golfe du Mexique seul! Contrairement à la légende urbaine, ce colibri ne voyage pas sur le dos des oies blanches, qui elles se rendent dans le sud des États-Unis. Certains mammifères comme l’ours, la mouffette et le raton-laveur sont de « faux-hibernants ». L’automne venu, ils accumulent des réserves de gras, puis arrêtent de s’alimenter et trouvent un abri sécuritaire où ils pourront passer l’hiver. Ils entrent alors en somnolence mais conservent leurs facultés et peuvent se réveiller s’ils sont dérangés. L’ours femelle profite de l’hivernation pour mettre bas. Par temps plus clément, les mammifères peuvent s’aventurer à l’extérieur pour une courte période de temps. Le raton-laveur, par exemple, quitte son abri en janvier ou février pour rejoindre une femelle et s’accoupler, puis retourne somnoler pour le restant de la saison froide.
J’hiberne : j’entre en léthargie durant plusieurs semaines
Tous les reptiles et les amphibiens hibernent, certains sous l’eau, respirant par leur peau. Quelques mammifères sont aussi des hibernants : tout leur métabolisme est au ralenti, leur rythme cardiaque baisse, ils ne respirent que quelques fois par minute, leur température corporelle chute et leur activité cérébrale est à son minimum. Si dérangés, ils prennent beaucoup de temps à émerger de cette grande torpeur. La marmotte est un exemple bien connu de l’hibernation, mais aussi, certaines espèces de souris sauteuses et chauves-souris résidentes hibernent.
Le cas spécial des chauves-souris
Huit différentes espèces de chauves-souris sont présentes au Québec durant l’été, mais certaines migrent au sud à l’automne. Plusieurs menaces affectent celles qui hibernent dans les grottes et greniers de nos régions. Outre la maladie du museau blanc, une infection fongique souvent mortelle pour l’animal et présente depuis peu au Québec, l’hibernation de plusieurs chauves-souris peut être interrompue par l’activité humaine. Pour savoir quoi faire si vous rencontrez une chauve-souris dans votre domicile, consultez ce site web du Gouvernement du Québec et de ses partenaires.
Partout au Québec, on veut protéger les colonies de chauves-souris sans toutefois partager notre habitation avec elles!
Bonjour monsieur Dancosse,
J'habite dans le quartier Saint-Sulpice, Ahuntsic, entre le Centre Claude -Robillard et le complexe écologique Saint-Michel. Hier soir, en prenant une marche autour de 22hr30 j'ai rencontré un coyote (du moins je pense que c'était un coyote). Nous nous sommes observés pendant un bon moment puis j'ai tourné les talons et suis rentré à la maison.
Est-ce une rencontre rare ou est-ce plutôt fréquent dans cet quartier?
Michel Drapeau, Montréal
Bonjour M. Drapeau,
Nous avons posé votre question à M. Dancosse et voici sa réponse : « Le coyote est bien présent sur l'île de Montréal. Il a été vu, entre autres, au Bois-de-Liesse, à L'Île-Bizard, au Cap-Saint-Jacques et à Rivière-des-Prairies. N'ayant pas vu de photos, il m'est difficile de dire s'il s'agissait effectivement d'un coyote (certains chiens croisés berger lui ressemblent), mais c'est possible. Les effectifs sur l'île de Montréal ne semblent cependant pas élevés. »
Merci de votre intérêt pour Espace pour la vie,
L'équipe du blogue
Si vous trouvez une chauve-souris une autre option (et la meilleure selon moi) est de la confier à un centre de réhabilitation accrédité qui pourra l'aider à passer l'hiver pour ensuite la retourner à son habitat naturel.
Les endroits propices à l'hibernation des chauves-souris répondent à des critères précis que nous ne pouvont pas nécéssairement combler dans un hangar de notre choix.
De plus comme vous le mentionnez, les chauves-souris subissent un déclin important et opter pour l'euthanasie n'aide pas les populations.
Jo-Annie Gagnon, B.Sc Biologie de la Faune
Bonjour, urgent..,,,nous avons capturé une mouffette, jr m’inquiète pour sa survie si je la relocalise, est ce qu’elle pourra se trouver une abris en cette période? Pourra t’elle survivre?
Merci, j’attendrai votre retour d’information.
Suzanne
Pour toute question concernant la faune au Québec, contactez le service à la clientèle du Ministère de la faune au 1 844-523-6738. https://mffp.gouv.qc.ca/la-faune/animaux-importuns-malades/en-milieu-urb...