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Des coups de cœur exotiques au Jardin botanique

Philodendron melanochrysum
Credit: Jardin botanique (Gilles Murray)
Philodendron melanochrysum © Jardin botanique de Montréal (Gilles Murray)
  • Philodendron melanochrysum © Jardin botanique de Montréal (Gilles Murray)
  • Nepenthes ventricosa © Jardin botanique de Montréal (Gilles Murray)
  • Tillandsia lindenii © Espace pour la vie (Sylvain Allard)
  • Alcantarea imperialis © Espace pour la vie (Sylvain Allard)
  • Corytoplectus capitatus © Espace pour la vie (Sylvain Allard)
  • Aloes spp. © Jardin botanique de Montréal (Michel Tremblay)
Des coups de cœur exotiques au Jardin botanique

Noël approche à grands pas et la grande serre d’exposition du Jardin botanique de Montréal se pare de ses plus beaux atours. Le décor de cette année, constitué de magnifiques couronnes végétales et d’immenses cadres mettant en valeur des spécimens originaux des collections du Jardin, enchantera petits et grands. Mais, il n’y a pas que la grande serre qui soit intéressante à ce temps-ci de l’année. Les autres serres d’exposition accueillent une flore exotique qui vaut le détour. Je vous présente quelques-uns de mes coups de cœur. Certaines plantes comme les aloès sont à leur meilleur à cette période-ci de l’année, d’autres, plus discrètes, deviennent intéressantes lorsqu’on connaît leurs particularités.

Le géant acrobate Philodendron melanochrysum (Forêt tropicale humide)

Les couleurs incroyables de son feuillage, où se mêlent le vert sombre et le blanc doré, ne sont pas le seul attrait de ce philodendron. Les feuilles changent de forme en grandissant et elles s’allongent jusqu’à atteindre un mètre de long. Malgré ce feuillage colossal, la plante vit suspendue à plusieurs mètres du sol, ancrée par de solides racines aériennes. Elle lance vers le sol des racines nourricières ramifiées qui peuvent courir sur des distances considérables.

Pris au piège Nepenthes ventricosa (Serre d’accueil Molson)

Cette plante insectivore croît naturellement dans un milieu humide, acide et pauvre dans les milieux tropicaux. Pour compléter son alimentation déficiente, elle trappe insectes et petits animaux dans ses urnes ventrues rougeâtres. Les proies, attirées par la couleur et l’odeur du nectar intoxicant, se posent sur le rebord du piège et glissent au fond dans un bain de fluides digestifs…

Virtuose de l’adaptation Tillandsia lindenii (Forêt tropicale humide)

Ce tillandsia pousse aussi bien sur les cimes baignées de soleil qu’à l’ombre dense des arbres de la forêt pluviale. Des spécimens ont été découverts jusque dans des anfractuosités rocheuses et sur des sols sableux. Lorsque le taux d’humidité reste élevé, elle ne craint ni la chaleur, ni les nuits fraîches. Cette formidable capacité d’adaptation en fait une plante facile à cultiver. Dans de bonnes conditions, elle produit une magnifique inflorescence en forme de pagaie formée de bractées imbriquées rouge ou rose violacé d’où émergent des fleurs bleu ciel au parfum subtil.

Un microcosme dans le cœur Alcantarea imperialis (Forêt tropicale humide)

Les feuilles coriaces de l’alcantaréa forment une rosette qui capte l’eau de pluie. Un écosystème diversifié composé de petits mammifères, d’insectes, de reptiles et d’amphibiens y trouve refuge et nourriture. Après 15 années de croissance, une inflorescence gigantesque apparaît. Des nuées d’insectes et d’oiseaux se délectent du nectar et du pollen de cette floraison qui dure jusqu’à 5 mois.

Plante à poils Corytoplectus capitatus (Serre des bégoniacées et des gesnériacées)

Ce corytoplectus est un des rares représentants de forme arbustive chez les Gesnériacées, famille de la violette africaine. Ses grandes feuilles rugueuses vert forêt sont couvertes de poils orientés vers le bas, ce qui favorise l’écoulement de l’eau, abondant dans son milieu naturel. L’inflorescence forme une ombelle dense de petites fleurs tubulaires jaunes encerclées de sépales rougeâtres en forme de sacs inversés.

Les aloès en fête Aloès spp. (Serre des régions arides)

En novembre et souvent en décembre, les aloès nous offrent le spectacle de leur floraison. Leurs fleurs jaunes, orangées ou rouges, groupées en racèmes, s’épanouissent pendant plusieurs semaines. Contrairement aux agaves, auxquels ils ressemblent, les aloès ne meurent pas après la floraison. Dans certaines régions de l’Afrique, d’où ces plantes sont originaires, les fleurs de plusieurs espèces sont utilisées en cuisine. Lors de votre visite du temps des fêtes, prenez le temps d’observer ces quelques plantes qui seront accompagnées d’un panneau coup de cœur. Par ailleurs, consultez les autres panneaux d’interprétation. Vous découvrirez les multiples facettes d’un monde statique et silencieux, mais étonnant.

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