- 15 Septembre 2012 - Espace pour la vie : 1 000 Jours
D’aussi loin que je me souvienne, la nature m’intéresse. Les animaux, bien sûr, petits ou grands, ceux qui sont considérés comme beaux, mais aussi ceux qui paraissent étranges et même laids au sens populaire. J’ai rapidement réalisé que tous les éléments de la nature sont importants : les plantes, les champignons et les tout petits organismes comme les bactéries. L’eau, le sol, les roches, le climat, tout est relié.
De biologiste généraliste à éducateur à l’environnement
J’ai décidé de devenir un biologiste, mais je ne voulais pas me spécialiser. Les études pointues sur un aspect d’une seule espèce, c’est important, mais je m’intéressais davantage au fonctionnement de l’ensemble. Je me suis inscrit en biologie animale avec l’option écologie. Quand vint le temps de travailler, je me suis dirigé vers une ONG environnementale. C’était l’époque des premiers balbutiements de l’éducation à l’environnement. J’ai ensuite œuvré comme naturaliste-interprète dans les parcs de la Montérégie au Québec et pour le Centre de la nature du mont Saint-Hilaire. Je fais le même genre de travail au Biodôme de Montréal depuis son ouverture en 1992. Voilà mon domaine : l’éducation, la sensibilisation à l’importance des équilibres dans les milieux naturels et à leur fragilité.
Embarquement sur le Sedna IV : s’engager pour la mission 1 000 jours pour la planète
Lorsque j’ai entendu parler de la mission 1 000 jours pour la planète, j’ai tout de suite été interpellé. Quelle mission d’envergure! Une grande aventure tout autour de la planète. Une « méga-expédition » sur un problème environnemental majeur de la planète : la perte rapide d’espèces, la diminution de la biodiversité. C’est une mission essentiellement éducative qui utilise le cinéma, les séries télévisées, les entrevues avec les médias et les contacts en direct avec l’équipe du Sedna IV pour sensibiliser la population à tous ces enjeux. Depuis le 10 septembre, je suis sur le Sedna IV qui est présentement basé à Guayaquil en Équateur; je fais partie à mon tour de cette grande aventure. En plus de me familiariser avec mon nouvel environnement, je communique en direct avec le public au Camp de base situé au Jardin botanique de Montréal. Bientôt, j’aurai également des conversations avec des élèves directement dans les classes du Québec!
Jumelles et appareil photo
Dans la nature, j’aime observer avec mes jumelles et prendre des photos de ce que j’observe. Dans le cadre de ma participation à la mission, je pourrai observer et prendre des photos! Peut-être pourrai-je immortaliser un des derniers spécimens de la sous-espèce de Guayaquil de l’ara de Buffon (Ara ambiguus guayaquilensis, en anglais Great Green Macaw) et aux îles Galapagos, une tortue marine ou encore un des fameux pinsons de Darwin! Je vous en reparlerai certainement au cours des prochaines semaines! Quelle chance d’arriver à la toute fin de ma carrière d’éducateur à l’environnement et de participer à cette ultime aventure!