- 10 Juin 2011 - Espace pour la vie : Grands Projets
Créé pour découvrir, recenser et conserver la biodiversité. Les objectifs du Centre sur la biodiversité de l’Université de Montréal, nouvellement construit sur le site du Jardin botanique de Montréal, sont ambitieux, mais l’urgence d’agir est là. Selon les scientifiques, 25 à 50 % des espèces disparaîtront d’ici la fin du siècle, si aucune action n’est prise…
Parallèlement, seulement un vingtième de la biodiversité de la planète serait décrit pour l’instant. Des millions d’insectes et autant d’algues, de champignons et de plantes vasculaires n’ont toujours pas été classifiés. Un vaste inventaire des espèces et une étude approfondie des ressources génétiques en jeu doivent ainsi être réalisés afin d’établir ce qui existe et ce qui doit être protégé. Anne Bruneau, professeur titulaire au département de sciences biologiques de l’Institut de recherche en biologie végétale de l’Université de Montréal (IRBV), accompagnée de plusieurs autres chercheurs, est à l’origine de ce grand projet qu’est le Centre sur la biodiversité. La persévérance et le travail assidu de son équipe les ont menés à l’obtention d’une subvention qui a permis le financement en grande partie de ce projet dont le coût total s’élève à 26 millions.
Un partenariat entre l’Université de Montréal et Espace pour la vie
Le Centre sur la biodiversité existe également grâce au partenariat entre l’Université de Montréal et deux institutions d’Espace pour la vie - l’Insectarium et le Jardin botanique de Montréal -. Un partenariat de longue date qui remonte à 1939 entre l’université et le Jardin botanique…Ce projet est d’ailleurs en lien direct avec les missions d’éducation, de recherche et de conservation de nos musées.
Comment est née l’idée du Centre sur la biodiversité?
Lors de son passage aux jardins botaniques royaux de Kew Gardens qui abritent l’une des plus grandes collections de plantes au monde ainsi qu’un centre de recherche en botanique, Anne Bruneau a pu constater la proximité du volet recherche et du volet éducation et grand public. À titre d’exemple, dans ces infrastructures, une grande vitre sépare les visiteurs du laboratoire de biologie moléculaire, leur permettant ainsi d’observer les chercheurs au travail. Cette idée l’a beaucoup inspiré dans la conceptualisation de son projet.
Par l’entremise de ce nouveau Centre sur la biodiversité dont elle est la directrice, le professeur Bruneau a à cœur de pouvoir transmettre au grand public la curiosité vis-à-vis du monde végétal, de transférer cette passion qu’elle a pour les sciences. La promotion des carrières scientifiques passe aussi par ce type de projet. En lien avec cette idée, une salle à vocation muséale présentera des expositions afin de sensibiliser le grand public à la découverte de la biodiversité et des collections.
Un pôle majeur de recherche scientifique
L’impact de ce nouveau centre est également majeur au niveau du travail des chercheurs et de la conservation des collections. D’importantes et fragiles collections de plantes, d’insectes et de champignons qui étaient conservées dans des espaces parfois peu accueillants et étroits pour les chercheurs, vont être désormais beaucoup plus accessibles. Ces collections ont une valeur inestimable pour parfaire notre connaissance de la biodiversité.
Des laboratoires à la fine pointe de la technologie pourront accueillir une cinquantaine de chercheurs et d’étudiants. Des équipements ultramodernes et exceptionnels permettent notamment de réduire désormais considérablement le temps et les coûts de purification et d’analyse simultanée d’un grand nombre d’échantillons. Ces avancées technologiques peuvent ainsi contribuer à l’obtention de subventions et à la mise en place de nouveaux projets de recherches. Le volet recherche du Jardin botanique se voit ainsi considérablement appuyé et son rayonnement à l’international n’en sera que plus grand.
Canadensys, le réseau canadien informatique de la biodiversité
Enfin, le Centre sur la biodiversité occupe également une place particulièrement importante sur l’échiquier canadien grâce au projet Canadensys qui est un consortium regroupant des chercheurs de 17 institutions canadiennes (dix universités, cinq jardins botaniques et deux musées). Cette initiative de l’IRBV vise à faciliter le transfert de connaissances et permet la mise en réseau de nombreuses collections biologiques d’universités canadiennes et d’autres institutions. L’information devient ainsi accessible à tous : chercheurs, ministères et organismes gouvernementaux, entreprises, citoyens, etc. Faciliter la protection des milieux naturels, préserver des collections inestimables, diffuser les connaissances, favoriser la recherche et le développement d’expertises… Autant d’enjeux qui donnent sa raison d’être au Centre sur la biodiversité.
J'ai eu l'honneur d'être invitée à présenter mes oeuvres lors de cette inauguration du Centre sur la biodiversité et je constate que vous mentionnez l'exposition Regards croisés sans nommer l'auteur des oeuvres (peintures) exposées.... Je suis peintre et j'ai réalisé plus de 200 peintures sur les fleurs sauvages du Québec ....dont plus de 40 sont exposées en ce magnifique lieu inauguré en juin. J'ajoute aussi que l'exposition Regards croisés se continue jusque fin décembre 2011.... Je vous remercie Hélène Richard
Toutes mes excuses Madame Richard. Ce fut en effet un privilège d'avoir vos oeuvres dans le cadre de cette exposition. J'ai apporté la correction à l'article. Merci de votre compréhension.
Albane Le Nay