- 19 Août 2019 - Insectarium : Actualités entomologiques, Mission monarque
Les monarques sont parfois prélevés dans leur habitat naturel pour être élevés en captivité. Plusieurs éleveurs veulent ainsi aider cette espèce en péril. Toutefois, il n’est pas certain que cette activité aide vraiment les monarques, au contraire…
Intuitivement, récolter des œufs et des chenilles pour les élever à l’abri des prédateurs et des parasites semble une bonne idée. C’est pourquoi, chaque été, des amoureux du monarque s’adonnent à leur élevage. Sur les réseaux sociaux, il y a même des groupes où l’on partage des trucs et des photos. Il s’agit souvent de quelques chenilles seulement, mais quelques éleveurs particulièrement dévoués récoltent les œufs par centaine.
Une fausse bonne idée
Malheureusement, des études récentes montrent que l’élevage à l’intérieur n’est pas une panacée. D’abord, les monarques en captivité sont en plus grande densité, ce qui augmente le risque de transmission de maladies.
Ensuite, des chercheurs ont montré que les monarques d’élevage ne sont pas adaptés pour migrer. En effet, le simple fait de placer les monarques à l’intérieur pendant une partie de leur vie est suffisant pour leur faire «perdre le sud», direction qu’ils prennent à l’automne pour se rendre au Mexique. Sans parler des papillons issus des élevages commerciaux, dont les ailes n’ont pas la forme adéquate.
Un sujet chaud
Ces études ont créé une controverse dans le milieu de l’élevage de monarques. Don Davis, entomologiste amateur qui s’implique pour la conservation de cette espèce depuis des décennies, fait remarquer que «certains monarques qu’[il a] lui-même élevés et relâchés en Ontario ont été retrouvés au Mexique»1 grâce à des autocollants numérotés placés sur une aile. L’élevage n’inhiberait donc pas la migration chez tous les papillons.
D’autre part, avoir quelques monarques en captivité peut être un formidable outil pédagogique dans les classes ou les musées. « Lorsque cela se fait de manière responsable et avec la formation adéquate, élever des monarques dans un contexte éducatif peut créer des opportunités d’apprentissage significatif pour les personnes de tous âges »2 fait valoir Vicky An, responsable des programmes au Réseau des enseignants du monarque du Canada.
Des mesures de conservation efficaces
Davantage de recherche est nécessaire pour bien comprendre l’effet de la captivité sur les monarques, mais il reste que la solution pour aider les monarques n'est pas de les élever puis de les relâcher. Pour faire une différence, il faut protéger et restaurer leurs habitats. «Les citoyens aident aussi les scientifiques à progresser dans leurs recherches en transmettant leurs observations à des programmes de science participative comme Mission monarque, sur lesquels sont basés les efforts de conservation» souligne Maxim Larrivée, chef de la division collections et recherche de l’Insectarium.
1 Citation originale : “I have had a few of my own captive reared monarchs from the past recaptured from Ontario in Mexico”.
2 Citation originale : « When done responsibly and with proper training, rearing Monarch butterflies in an educational context can create deep and meaningful learning opportunities for people of all ages.»
Comme plusieurs de mes confrères entomologistes amateurs... Je suis d'accord avec la science... Mais beaucoup de prélevement pour élevage à l'intérieur son fait dans des fossés qui seront rasés par la ville/municipalité... Donc qui sont carrément des sauvetages...
jusque la je ne connaissais rien au monarque j ai trouvée des chenilles dans mon jardin me suis renseignée quand j ai su que ces chenilles ne mangeais que les asclépiades je les ai observées chaque jour j ai beaucoup appris et en ce moment il y a trois chrysalides dans mon jardin j ai tres hate de voir mon premier monarque
Hé bien, croyez-le ou non Madeleine, il y a de ça plusieurs années, j’ai observé dans le
jardin de mes parents, dans un rang de verdoyant plants de persils, des chenilles
du monarque,,en abondance ! Étonnant n’est-ce pas !
Il se peut que ces chenilles aient plutôt été des chenilles du papillon du céleri (Papilio polyxenes). Celles-ci et les chenilles du monarque se ressemblent beaucoup!
Je plante de l’asclepiade depuis quelques années sur mon terrain et j’ai des chenilles de Monarques depuis ,
Par contre j’en déplace quelques-unes dans une ancienne voliere aménagée à même le sol avec des plants d’asclepiade dehors et protégée.
Le but est purement éducatif pour mon entourage .
Puis ils sont libérés comme papillons, c’est ma participation eco responsable.
Il faudrait sensibiliser les municipalités qui coupent les herbes sur le bord des fossés. Coupe souvent complètement inutile. J’ai vu plein d’asclepiades se faire couper avec une population de chenilles importante
je préfere que les choses se fasse au naturel mais les chrysalides que j avais dans mon jardin avais largement leur période pour se transformer j en avais décroché une par erreur alors je l ai enter dans le bus de la coserver pour la montrée et surprise apres quelques jours elle c est transformée je pense que le temps froid que nous avions au début de sept était la cause du retard je les ai donc entrée et trois papillons se sont envollés ce fut une expérience extraordinaire pour la connaissance mais j aurais préférée que sa se passe au jardin l an prochain je serais aux aguets
Merci Madeleine pour votre témoignage!
Bonne journée,
L'équipe du blogue
Je nest pas vu de papillon monarche depuis que lete est commenser. Ou sont ils
Bonjour j'ai beaucoup d'aclépiades communes chez-moi, je vois des monarques, mais je n'ai pas eu l'occasion de voir sa chenille. Qu'elles sont les prédateurs? Les coccinelles? si oui lesquels, qu'est-ce que je peux faire pour protéger la chenille...
Il faudra aussi surveiller la culture sur de grandes superficies de l'asclépiade pour la récolte des fibres. La chenille du monarque est considérée alors comme un insecte ravageur qu'il faut éliminer. Un beau piège!
Voir page 36: https://www.agrireseau.net/documents/Document_94247.pdf