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Le Jardinier paresseux, une idole inspirante!

La tige secondaire produira des feuilles et des fruits. Si votre jardin le permet, gardez-les afin d’obtenir plus de fruits et de permettre à vos plants de tomates de faire davantage de photosynthèse.
Credit: Espace pour la vie/Francis Cardinal
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  • L’effet loupe - Arrosage en plein soleil
  •  Le compagnonnage est difficile à appliquer
Le Jardinier paresseux, une idole inspirante!

Alors que mon père vénérait des personnalités publiques comme Guy Lafleur et René Lévesque, c'est davantage avec les deux mains dans la terre que s'est distingué mon idole. Je parle ici de Larry Hodgson, communément appelé Le Jardinier paresseux. Quotidiennement, dans le cadre de mon travail comme responsable du programme Mon jardin, je lis ses textes sur sa page web. Ces lectures ont su m'inspirer des articles de blogues et même une fascination pour les mythes et les croyances liés au jardin.

Cet article est en quelque sorte un hommage pour le remercier d'avoir suscité autant de réflexion et d'inspiration chez moi :

Cher Larry, c'est en partie grâce à toi que mon intérêt pour le jardinage s'est épanoui. Alors que l'horticulture m'apparaissait comme une discipline trop rigoureuse, purement académique et trop souvent orientée vers l'apparence, le jardinage paresseux rejoignait mes valeurs et m'intriguait.

Il m'était maintenant permis de pratiquer l'essai-erreur, d'accepter l'imperfection ainsi que la simplicité afin de n'agir que lorsque c'est primordial. En effet, tu poses les bonnes questions et ramènes constamment au pratico-pratique. D'ailleurs, pour moi, tu n'es pas paresseux, mais davantage astucieux, rusé et réfléchi.

N'intervenir que lorsque c'est nécessaire

C'est probablement le plus grand legs que je conserverai de ta philosophie. Ta fameuse règle des 15 pas illustre bien cette façon de penser. En bref, plutôt que d'intervenir systématiquement sur chaque aspect irrégulier du jardin, tu nous conseilles de reculer de 15 pas et d'observer. Si le "problème" n'est pas notable à cette distance, il est probable qu'il ne soit pas nécessaire d'intervenir.

En appliquant ce principe, on sauve du temps, de l'énergie et on évite l'utilisation de produits chimiques tels que des pesticides. Cela nous amène à la tolérance et ultimement, à accepter l'imperfection. Après tout, si on veut jardiner écologiquement, n'est-ce pas là une manière de faire une plus grande place à la biodiversité dans nos jardins? J'en retiens qu'il faut travailler avec la nature et non pas contre les conditions qu'elle nous offre. Votre jardin est ombragé, en sol pauvre ou en zone très rustique? Adaptez vos cultures au lieu de vous éreinter à adapter votre jardin.

Déboulonner des mythes

L'autre grande leçon que je garderai est celle de remettre en question nos pratiques habituelles afin d'agir objectivement. Nos connaissances évoluent et certains ‘'trucs de grand-mère'' se sont fait rattraper par la science. Bien qu'il y ait souvent un peu de vérité ou une raison historique, de nombreuses croyances persistent et signent. Quel plaisir de les démystifier auprès de jardiniers de longue date!

Pour n'en citer que quelques-uns, je pense ici au mythe de l'arrosage en plein soleil qui brûlerait le feuillage, alors qu'il pleut tous les jours sur de nombreuses forêts sans causer de dommage… Il y a aussi celui des phases de la lune qui influenceraient significativement les plantes, bien que les prédictions météorologiques semblent beaucoup plus fiables. De même que la prétendue couche de drainage dans le fond des pots qui, finalement, nuit à la croissance des racines (et au drainage!).

Mentionnons également les coquilles d'œufs, qui créeraient une barrière contre les limaces, même si en réalité, elles peuvent la traverser sans danger grâce à leur mucus protecteur. Elles seraient même plutôt attirées par ces coquilles!

Enfin, j'aimerais souligner toutes les nuances que tu poses sur le compagnonnage, très prometteur sur papier, mais quasi impossible à appliquer en pratique. Sans tout rejeter, tu parles davantage de compagnonnage logique où le jardinier planifie surtout en fonction de l'ensoleillement, des besoins d'arrosage et de la hauteur des plantes. Cette approche m'a d'ailleurs inspiré un texte de blogue sur le concept du compagnonnage.

De ces leçons, j'en retiens qu'il est parfois constructif de se questionner sur ce qu'on s'est vu enseigner comme la norme. Sans encourager la désobéissance, ton questionnement nous invite à débusquer le vrai du faux dans nos pratiques.

En guise de remerciement

Quelques jours avant l'écriture de ces lignes, tu nous annonçais que ton état de santé se détériorait. Quelle triste nouvelle, car je souhaitais sincèrement avoir la chance de te rencontrer un jour. Je ne sais pas si tu auras la chance de me lire, mais sache que, dans les coulisses et dans mes fonctions, je serai de ceux et celles qui porteront le flambeau de ton sage discernement.

Merci Larry

Pour en savoir plus :

  • Visionner une visite avec Larry Hodgson, accompagné de certaines expertes du Jardin botanique de Montréal, dans le cadre de l'émission Dans mon jardin.
  • Avec plus de 48 millions de visites, le site officiel du Jardinier paresseux est un incontournable pour les passionné.e.s de jardinage.
  • Larry Hodgson a participé à la version virtuelle du Rendez-vous horticole 2020. Dans cette vidéo, il nous prodigue des conseils pour bien préparer et entretenir son potager de façon à produire une belle récolte de légumes frais pour vous et votre famille!
  • Larry Hodgson : cueillir les fleurs de la vie, journal Le Soleil

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2 Commentaire(s)
Portrait de Larry Hodgson
Larry Hodgson

Bonjour Francis,

C’est mon fils Mathieu qui m’a montré l’article-hommage. Je te remercie beaucoup pour ce beau billet qui m’aide à voir que mon œuvre — rendre le jardinage facile et accessible à tous — continuera après ma mort.

Avec mon fils, d’ailleurs, nous travaillons à bâtir un réseau pour que le blogue jardinier paresseux puisse continuer... et même se maintenir à jour. Si jamais vous voulez nous aider — écrire un article ou permettre au blogue de republier un article, où tout autre chose qui pourrait nous être utile —, n’hésitez pas à nous contacter à [email protected] dans mon cas ou à [email protected] pour Mathieu.

Merci encore!

Larry

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Merci Larry!

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