Osez réaliser vos premiers semis

Avec un sachet de semences au coût de trois à cinq dollars, il est possible de cultiver soi-même de délicieux légumes. Et que dire du plaisir que procure l’activité de regarder une plante pousser et de goûter au fruit de ses efforts ensuite? Expérimenter les semis est à la portée de tous, même si vous vivez en logement.

Réutilisez ce que vous avez sous la main

Afin de savoir si l’activité vous plaît, nul besoin de vous équiper outre mesure pour tenter l’expérience. D’anciens contenants de salades (du type verdures mélangées) ou de poulet prêt-à-manger se transforment en petites serres avec leurs couvercles de plastique intégrés. Ils sont parfaits pour démarrer les semis de tomates-cerises, par exemple, à condition de faire des trous dans le plateau pour assurer le drainage. Les rouleaux de papier de toilette et papiers journaux deviennent, avec un peu de pliage, autant de godets créatifs qui trouveront leur place sur le bord de votre fenêtre la plus ensoleillée. N’oubliez pas toutefois que, plus le contenant est petit, plus l’espace pour le développement des racines est restreint et plus rapidement le terreau s'assèche. Une fenêtre orientée au sud ou au sud-ouest offre les meilleures conditions de croissance. Mieux encore, l’ajout d’un éclairage artificiel évite que les semis ne s’étiolent, surtout si la luminosité n’est pas optimale. Kale, basilic, capucine ou souci des jardins sont tout indiqués pour réussir vos premiers semis à l’intérieur.

Sautez des étapes avec le semis direct

Si l’ensoleillement est insuffisant à l’intérieur, optez pour les semis directs, dans des bacs ou en pleine terre dès le mois de mai. Réservez l’endroit le plus lumineux de votre balcon ou de votre jardin à cet effet. Prenez le temps d’évaluer approximativement le nombre d’heures d’ensoleillement dans différents emplacements afin de choisir celui qui correspond aux besoins de vos cultures. Il est aussi possible d’utiliser des applications gratuites, telles que Sun seeker ou Sun surveyor, afin de vérifier la durée de l’ensoleillement selon les données de géolocalisation de votre téléphone. Les pois, les haricots, les concombres et les courgettes sont de bons exemples de légumes à semer directement en plein soleil, tandis que la laitue et les autres verdures (que l’on coupe aux ciseaux) se cultivent avec une période d’ensoleillement de plus courte durée.

Semez au bon moment

Assurez-vous de semer au moment approprié en consultant un calendrier de semis adapté pour votre région (consultez notre calendrier de semis de légumes pour la région de Montréal). Certains semis sont effectués à l’intérieur à partir du mois de mars, alors que d’autres (épinard, roquette) peuvent être faits en pleine terre jusqu’au début du mois de septembre.

Dorlotez-les

Si vous avez un emplacement ensoleillé, la seule dépense que vous aurez à faire, mis à part les semences, est d’acheter le terreau. Un bon terreau à semis biologique est la base du projet et revient à environ une dizaine de dollars pour une quantité qui suffira amplement à vos premiers essais. Suivez les indications sur le paquet de semences pour connaître la profondeur et l’espacement entre les graines. Gardez-les humides (mais non détrempées) et au chaud sous leur couvercle de plastique jusqu’à ce que les petites plantules soient bien levées. Ensuite, il faut penser à retirer le dôme après la germination des semis pour assurer une bonne aération et éviter les températures trop élevées sous le couvercle.

Faire ses semis est très gratifiant, alors tâtez le terrain en débutant à petites doses avec une ou deux variétés de légumes. Si vous aimez l’expérience, peut-être déciderez-vous ensuite de vous équiper de tubes fluorescents pour décupler vos possibilités de semis à l’intérieur l’an prochain? Il n’existe pas de recette magique, mais au fil des essais et des erreurs, vous goûterez à la satisfaction d’être témoin du chemin parcouru, de la semence dorlotée jusqu’au légume juteux!