- 18 Décembre 2018 - Biodôme : Portrait d'animal
Rudolf, c’est aussi le petit renne au nez rouge. Mais pourquoi dit-on qu’il a le nez rouge ? Est-ce un phénomène de bioluminescence comme c’est le cas chez la mouche à feu ?
Un nez très irrigué
Selon les scientifiques, les rennes ont une vascularisation sanguine très importante au niveau du nez. En fait, le nombre de capillaires dans les tissus nasaux des rennes est 25 % plus élevé que celui d’un humain. De plus, contrairement à la plupart des autres mammifères, les caribous ne transpirent pas. S’ils ont trop chaud, en tirant par exemple un gros traineau, les vaisseaux sanguins de leur nez vont se dilater, augmentant ainsi l’irrigation sanguine en surface et, par le fait même, la perte de chaleur.
D’ailleurs, une photo en infrarouge montre bien qu’après un exercice intense, le nez, comme les pattes avant et arrière, est plus chaud que le reste du corps. Ce mécanisme de thermorégulation permet le maintien d’une température corporelle constante. Quand le traineau voyage en haute altitude, les rennes sont exposés à des températures très froides. Voilà une autre raison pour bien réguler sa température.
Adaptation au froid
Si Rudolf a le nez rouge, c’est par adaptation physiologique au froid. Dans le Grand Nord, les caribous sont exposés à un froid intense qui atteint facilement -40 et -50 °C. De plus, il n’y a aucun arbre pour atténuer la force du vent et son effet de refroidissement. Lors de la respiration, l’air froid pénètre par le nez. Il y est réchauffé par la forte irrigation sanguine avant de se rendre dans les poumons pour un échange gazeux. Sinon, l’air froid pourrait congeler les délicats tissus pulmonaires.