- 26 Septembre 2016 - Biodôme : Portrait d'animal
Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le raton laveur fait partie de notre paysage urbain et campagnard. Opportuniste et omnivore, ce mammifère a su s’adapter à presque tous les environnements. Il peut cependant causer des dégâts et ses razzias nocturnes dans nos poubelles sont pour le moins irritantes. Comment vivre en harmonie avec lui. Une piste : apprendre à mieux le connaître!
Un Nord-Américain pur poil
Malgré qu’il fasse partie de l’ordre des carnivores, le raton laveur (Procyon lotor) est un omnivore de la famille des procyonidae qui se retrouve essentiellement en Amérique du Nord et aussi en Amérique centrale. Au Canada, il fréquente autant les champs, les zones humides et les forêts que nos ruelles urbaines. C’est un vrai touche-à-tout, qui peut capturer des grenouilles et des poissons, ou encore grimper dans les pommiers pour en dévorer les fruits. Ses préférences alimentaires sont aussi diversifiées que ses habitats, car, s’il peut s’attaquer aux poules et manger les œufs de tortues, il consomme également une grande variété de fruits, légumes et noix. Rien n’est à son épreuve!
Charmeur, mais...
La vie du raton laveur n’est pas toujours facile : en nature, il est chassé, sujet aux maladies et aux infestations de poux, de tiques et puces, souvent victime de malnutrition, en plus de finir parfois écrasé sur les routes... En ville, il s’installe sous nos galeries ou dans nos cabanons et greniers. La nourriture est abondante : nos poubelles lui offrent quelquefois de vrais festins! Charmées par ses habilités, plusieurs personnes l’alimentent, encourageant sa présence. Mais attention! Le raton laveur peut être porteur de la rage, une situation observée aux États-Unis et qui se rapproche de nos frontières québécoises. Même si des programmes de vaccination ont été implantés, notamment la distribution dans les parcs-nature sur l’île de Montréal et dans les régions qui bordent la frontière américaine de biscuits savoureux contenant le vaccin antirabique, d’autres précautions s’imposent. 75 % de ces animaux sont porteurs du parasite de l’ascaris du raton laveur (Bayliscaris procyonis) dans leurs selles. Ce parasite est pathogène pour l’humain et peut causer des dommages au cerveau.
Longévité prolongée au Biodôme
Ce mammifère peut vivre jusqu’à cinq ans en nature. Rescapés d’un centre de réhabilitation, les deux ratons laveurs du Biodôme atteindront sans doute une quinzaine d’années, grâce aux soins attentifs des animaliers et du vétérinaire, à la nourriture variée et équilibrée et aux activités d’enrichissement auxquelles ils participent. Les visiteurs les apprécient, car, il faut bien l’admettre, humains et ratons laveurs se ressemblent : tous deux sont des êtres ingénieux et hautement adaptatifs, capables de tirer profit de toutes les ressources de leur environnement.
Évitez de nourrir les ratons laveurs et ne créez pas un entourage qui encourage leur présence. Chacun a sa place, mais encore faut-il respecter nos territoires respectifs...
Bonjour,
Il y a environ 7-8 ans je marchais avec mon frère au JBM un samedi matin très tôt et nous avons vu un coyote. Il semblait être en piteux état et avait l'air bien triste. Nous l'avons vu à deux reprises. Une fois alors qu'il se dirigeait vers l'arrière des jardins d'écoliers et un autre fois alors qu'il s'était allongé sur des rochers et semblait surveiller le peu de passants qui se trouvaient à passer par là. Plus récemment une amie qui habite à Dorval a pu photographier un animal qui se trouvait allongé sur le toit de sa remise. Après une recherche faite sur internet elle a identifié la bête comme étant un blaireau. On va de plus en plus se retrouver avec des bêtes qui récemment étaient complètement absentes de Montréal.