- 7 Novembre 2017 - Insectarium : Expérience
L’évènement Croque-insectes, à l’Insectarium de Montréal, a marqué l’été 2017. Durant celui-ci, les visiteurs pouvaient consommer des produits à base d’insectes — c’est-à-dire expérimenter l’entomophagie — au travers d’activités d’animation et grâce au camion de rue installé sur place. Afin de documenter les déterminants de la consommation d’insectes chez l’humain, l’Insectarium de Montréal a entamé une étude en collaboration avec des nutritionnistes du département de nutrition de l’Université de Montréal.
Motivations alimentaires
Si je vous demande ce qui guide vos choix alimentaires, que me répondrez-vous ? Cette question fut posée à plus de 432 personnes. La chose la plus importante, pour la majorité des gens, est que l’aliment ait bon goût. Viennent ensuite la bonne valeur nutritive, le respect de l’environnement et le prix de l’aliment.
Expériences antérieures de consommation
Avez-vous déjà consommé des insectes ? Avez-vous déjà cuisiné avec des insectes? Si votre réponse est non, et bien vous êtes comme la grande majorité de nos répondants, qui n’ont jamais consommé, ni même cuisiné, d’insectes.
Informations facilitant l’entomophagie
Et maintenant, si je vous demande quelles informations vous aimeriez connaitre avant de consommer des insectes. Serait-ce le fait qu’il n’est pas dangereux de les manger ? Ou alors, aimeriez-vous connaitre leur mode de préparation et de conservation ? La majorité des mangeurs ayant pris part à cette étude considère important de s’assurer qu’il n’y a aucun risque de tomber malade après en avoir consommé.
Intention de goûter certains aliments à base d’insectes
Le camion de rue de Croque-Insectes proposait plusieurs plats contenant ces délicieux arthropodes : entre autres, un grillon-burger et des tacos vers à soie. Regardez-les attentivement. Que diriez-vous d’y goûter ? Selon nos résultats, les visiteurs étaient plus enclins à consommer le burger plutôt que les tacos. Vous savez pourquoi? Tout simplement parce qu’on ne voyait pas l’insecte dans le burger alors qu’il était très visible dans les tacos. En effet, nos consommateurs n’étaient pas prêts à mordre à pleines dents quand ils pouvaient identifier l’insecte.
Cette étude est un premier pas vers la documentation des attitudes des mangeurs en relation avec la consommation d’insectes. Les recherches récentes démontrent le grand intérêt de l’entomophagie du point de vue social et de subsistance. Suivre l’attitude des consommateurs à l’égard de l’entomophagie est intéressant dans une perspective de développement durable, de santé des populations et de sécurité alimentaire humaine et animale.
Merci à Mme Marie Marquis et à l’Insectarium de Montréal.