- 26 Juillet 2017 - Insectarium : Actualités entomologiques
Il est difficile de dire s’il y a plus de moustiques d’une année à une autre ou d’une région à une autre. Logiquement, il faudrait dénombrer leur population chaque saison, dans différentes régions, puis comparer statistiquement les données recueillies. Sans déployer de tels efforts, certains facteurs, dont la température ainsi que l’abondance des pluies, au printemps et en été, sont toutefois de bons indicateurs de la prolifération des maringouins au cours d’une année.
Petit rappel
Le cycle de vie des moustiques comprend plusieurs étapes : l’œuf, les quatre stades larvaires, la nymphe et l’adulte. Les larves se développent en eau stagnante peu profonde. Seules les femelles piquent pour obtenir le sang nécessaire à la maturation des œufs qui, chez la très grande majorité des espèces, survivent l’hiver sous les eaux glacées.
Printemps hâtif ou tardif ?
Chez de nombreuses espèces, les œufs doivent obligatoirement subir plusieurs semaines de grands froids avant d’éclore. Les adultes de ces espèces sont les premiers à sortir au printemps. Si celui-ci est tardif, froid et pluvieux, les femelles cesseront de nous importuner au début du mois de juillet. Par contre, un printemps hâtif, chaud et sec décimera une partie des larves et notre supplice sera d’autant plus écourté. Ces espèces réalisent un seul cycle de vie au cours d’une année, les femelles ne prennent donc qu’un seul repas sanguin au printemps. Prochaines piqûres au printemps suivant!
Été pluvieux ou sec?
Certaines espèces ont toutefois développé la capacité d’avoir plusieurs générations au cours d’un même été. Ainsi, après le premier cycle, des œufs qui sont pondus dans le sol peuvent sécher puis se réhydrater selon l’abondance des précipitations estivales. Pour que ces œufs puissent éclore, il suffit que la pluie soit abondante et que des mares d’eau stagnante se forment et se maintiennent.
Que puis-je faire?
Il est fréquent que des espèces pondent dans l’eau de contenants artificiels. De tels contenants peuvent être des baignoires d’oiseaux négligées ou des gouttières de la maison non nettoyées. Bref, tous ces objets qu’on oublie et qui conservent l’eau de pluie pendant quelques semaines. Certaines espèces, dont Culex pipiens le principal vecteur du virus du Nil occidental, pullulent dans ces milieux. Ainsi, pour diminuer les populations de moustiques autour des maisons, nous pouvons simplement éviter de leur offrir ces milieux propices à leur développement… faute de pouvoir contrôler les conditions atmosphériques!