Le mois de mars nous offre cette année un tremplin parfait pour nous préparer à l’événement astronomique du siècle dans le sud du Québec : l’éclipse totale de Soleil du 8 avril 2024.
Venez d’ailleurs la vivre avec nous au pied de la Biosphère au Parc Jean-Drapeau, où nous vous attendons avec une ribambelle d’activités pour célébrer ce moment unique dans une vie, alors que la Lune viendra cacher complètement le Soleil pour nous offrir le plus beau et le plus émouvant des spectacles.
À chaque éclipse solaire est associée une éclipse lunaire qui se produit 15 jours — une demi-lunaison — avant ou après. Cette séquence se concrétisera cette fois avec une éclipse de Lune par la pénombre qui aura lieu dans la nuit du 24 au 25 mars. Cette éclipse sera visible en entier depuis l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Elle débutera à 0h53 (heure avancée de l’Est), culminera à 3h13 et se terminera à 5h32. Elle sera toutefois peu remarquable sauf aux alentours de son maximum, alors qu’on notera un léger assombrissement de la partie inférieure de la Lune. Une éclipse de Lune a nécessairement lieu au moment de la pleine lune; celle-ci se produit à 3h00 du matin précisément. Le décalage de quelques minutes avec le maximum de l’éclipse s’explique par la géométrie du phénomène et la trajectoire de la Lune par rapport à l’ombre de la Terre.
Dans le ciel du soir
Du côté des planètes, c’est Mercure qui nous enchantera de sa courte visite. En effet, du 8 mars jusqu’au début d’avril, la planète la plus rapprochée du Soleil effectue une excellente apparition dans le ciel du soir. C’est autour de la mi-mars que les conditions seront idéales pour la repérer puisqu’elle sera tout près de sa plus grande élongation (18,7 degrés à l’est du Soleil le 24 mars) et suffisamment brillante pour qu’on puisse la voir sans difficulté au-dessus de l’horizon ouest, 45 minutes après le coucher du Soleil. Son éclat diminuera cependant de jour en jour tout au long de cette apparition, et Mercure deviendra trop faible pour être facilement détectable à l’œil nu après le 1er avril.
Même si elle s’éloigne de la Terre sur son orbite et diminue légèrement en taille apparente et en luminosité, la très brillante Jupiter continue de dominer le ciel en début de nuit, du coucher du Soleil jusqu’à 22 heures environ. Le soir du 13 mars, le croissant lunaire repose à moins de 3 degrés sur la droite de la planète géante; les deux astres forment alors un tandem remarquable au-dessus de l’horizon ouest.
Enfin, la magnifique constellation d’Orion, avec ses nébuleuses et son baudrier, vous accompagne une très grande partie de la nuit puisqu’elle suit Jupiter et se couche une heure plus tard. Terrain de jeu des astrophotographes, mais aussi des astronomes amateurs tout court, vous pouvez facilement distinguer la grande nébuleuse d’Orion (Messier 42), simple petite tache à l’œil nu ou aux jumelles mais véritable écrin de beauté où naissent, sous vos yeux, plusieurs étoiles.
Événements à noter
Sur le plan des éphémérides, c’est dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars qu’il nous faudra, encore une fois, accepter de dormir (ou observer le ciel) une heure de moins. En effet, sur le coup de 2 heures du matin, heure normale de l’Est (HNE), montres et horloges avancent d’une heure et nous passons directement à 3 heures, heure avancée (HAE). La Lune, qui semble synchronisée sur tous les bons coups astronomiques ces temps-ci, sera dans sa phase nouvelle le 10 mars à 5h00 précises, soit deux heures après l’entrée en vigueur de l’heure avancée.
Notons aussi que le passage des cloches et autres aventures lapines, ovoïdes et chocolatées aura lieu cette année le 31 mars. Il s’agit de la date de Pâques la plus fréquente au cours de la période de 1900 à 2199. (Consultez notre blogue pour plus de détails sur les variations annuelles de la date de Pâques.)
Comme si l’éventail des éphémérides ne suffisait pas, rappelons que l’équinoxe de printemps a lieu cette année le 19 mars à 23h06 HAE. L’équiluxe survient quant à lui trois jours plus tôt, le 16 mars : c’est à ce moment que l’on compte véritablement 12 heures d’écart entre le lever et le coucher du Soleil.
Bonnes observations !