Bien que ce sujet imposé revienne d'année en année à la mi-août, la pluie s'avère parfois décevante en raison de conditions d'observation adverses liées principalement à la présence de la Lune dans le ciel. En effet, notre satellite est source de pollution lumineuse, surtout aux environs de la pleine Lune et sa lueur nous empêche de voir bon nombre des météores associés aux Perséides, surtout les moins brillants. Heureusement pour les amateurs et les vacanciers, cette année s'annonce propice : la Lune décroissante sera essentiellement absente du ciel jusqu'au milieu des nuits du 11 au 12 et du 12 au 13 août, durant la période entourant le maximum des Perséides, prévu pour le matin du 12 août.
Poussières de comètes
Les étoiles filantes associées aux Perséides sont des particules de poussière faisant partie d'un essaim de débris laissés au voisinage de l'orbite terrestre par les passages répétés de la comète Swift-Tuttle. Chaque année au moins d'août, la Terre traverse ce nuage de poussières et se retrouve ainsi « bombardée » par des projectiles dont la taille varie en moyenne du grain de sable au pois chiche. Chacun de ces objets se vaporise plus ou moins complètement en traversant l'atmosphère; l'énergie dégagée fait briller l'air autour de la trajectoire de l'objet et c'est cette lumière que nous voyons sous la forme d'une traînée lumineuse appelée étoile filante. À l'occasion, un objet plus gros allume une traînée plus brillante et persistante qui peut même vous éblouir ! On parle alors d'un bolide.
Contrairement à de nombreux phénomènes astronomiques, qui requièrent l'utilisation de jumelles ou d'un télescope pour l'observation, les Perséides sont un spectacle qui s'apprécie à l'œil nu. Nul ne sait où et quand s'allumeront les traînées de lumière; mieux vaut donc embrasser du regard la plus large portion du ciel possible. Choisissez idéalement un site d'observation où le ciel est bien dégagé jusqu'à l'horizon, loin de toute source de pollution lumineuse. Étendez-vous au sol sur une chaise longue ou un matelas isolant, prévoyez des vêtements chauds et des couvertures et amusez-vous à compter les météores ! Le maximum de la pluie est prévu pour 8 heures (heure de l'Est) le matin du 12 août, bien après le lever du Soleil pour les observateurs québécois. Les meilleures périodes d'observation seront donc dans la nuit du 11 au 12 et du 12 au 13, même si le croissant de Lune se lèvera à l'est quelques heures avant l'aube. Malgré cela, les conditions devraient demeurer bonnes jusqu'au matin.
Du côté des planètes
Un mot en terminant sur les planètes du mois d'août. La petite Mercure revient dans le ciel du matin, particulièrement bien visible au cours des deuxième et troisième semaines d'août. Surveillez le mince croissant de Lune à l'aube du 16 août : la Lune passera environ quatre degrés sous Mercure et vous aidera à repérer la planète, située un peu au nord de l'est.
Toujours à l'est dans le ciel de l'aube, Vénus continue de dominer le ciel avant le lever du jour. La Lune décroissante s'en approchera le matin du 13 août. Deux jours plus tôt, le 11, la Lune aura croisé Jupiter, elle aussi visible dans le ciel du matin tout au long du mois.
Dans le ciel du soir, Mars et Saturne demeurent visibles du coucher du Soleil jusqu'au milieu de la soirée, au sud de l'ouest, tout près de la brillante étoile Spica, dans la Vierge, avec laquelle les deux planètes forment un joli triangle. Le 21 août, la Lune croissante se glissera sous le trio.
Bonnes observations !