Mon jardin, mon paradis

Ma conjointe et moi pratiquons l’agriculture et l’horticulture urbaines depuis plus de 25 ans.

C’est en 2017 que nous avons pris la décision de transformer notre cour arrière en un espace écologique vert et horticole. En 2018, en respectant les normes environnementales et les exigences de la Ville, nous avons fait retirer la piscine creusée (voir photo 01) et avons comblé l’espace par un jardin écologique mesurant 3,7m X 4,6m divisé en cinq planches; deux de 84cm X 3,7m et trois de 61cm X 3,7m (voir photo jardin complet & planches).

Au printemps 2019 débutait notre jardin ‘’écologique’’ favorisant une biodiversité avec l’aménagement de légumes, de fruits, de fines herbes, de fraisiers. Nous avons encadré le jardin par des plates-bandes de vivaces et d’annuelles pour attirer les insectes, les colibris, les chardonnerets jaunes, les bruants, les merles d’Amérique, les mésanges, les papillons, les libellules, les grenouilles et les couleuvres. Comme les insectes pollinisateurs occupent une place très importante dans l’équilibre de notre écosystème et pour préserver la biodiversité et leur offrir un gite propice pour assurer leur reproduction, nous avons depuis 2020, adjacent au jardin, un ''nichoir à insectes'‘ (voir photo).

C’est au mois de septembre de chaque année que ma conjointe débute les boutures de fleurs annuelles qui vont complétées l’espace horticole extérieur formé de clématites, de monardes, d’astilbes, de lamier, de crocosmias, de leucanthenum, de dianthus, de physocarpes, d’hibiscus vivaces et de sureaux.
Dès février, je débute les semis intérieurs de choux décoratifs, d’oignons rouges, d’oignons jaunes, d’oignons français, d’oignons espagnols, d’oignons verts, de fines herbes tel basilic, origan, thym, ail chinois, basilic thaï, persil plat, piment hongrois, piment d’Espelette, piment italien fort, paprika, œillet d'Inde et aubergines. Au cours des mois suivants, je débute les semis intérieurs de tomates (Poire ancestrale, San Marzano, Roma, Cœur de bœuf, tomate verte, German Zebra, Brad’s Atomic bio, cerise chocolat, italienne jaune, italienne rouge et Carbon) et de variétés de salades et concombres.

Vers le début d'avril, je sors les jeunes plants dans une serre extérieure temporaire pour éventuellement une fois acclimatées les transférer au jardin. Vers mi-avril je vais débuter, au jardin, les semis de carottes, rutabagas, betteraves, radis et des variétés de salades. Par la suite en juillet, je vais débuter les semis successifs de carottes et betteraves.

Au début de novembre, dans un espace distinct du jardin qui mesure 1,3m x 2,5m, je transplante environ 125 caïeux d'ail Music que je récolte en juillet de l'année suivante, par la suite une fois récoltés, je vais y semer un engrais vert comme par exemple du seigle. De cette récolte, je préserve les 25 plus grosses gousses d'ail pour les transplanter à l'automne suivant.

Dès novembre, le jardin est aéré et recouvert par une toile pour le protéger contre l'érosion. Lors de la planification de culture pour la saison suivante, je m'assure d'une rotation des cultures. Si nécessaire, au printemps des amendements de produits bios tel que minéraux, mix minéral et compost, farine de luzerne y sont ajoutés. Tout au long de la saison un engrais bio d'algues et de compléments liquide bio est judicieusement utilisé.

Nos récoltes annuelles nous permettent une autosuffisance entre 5 à 12 mois d'oignons, de carottes, de rutabagas, d'ail, de piments que nous faisons marinés, d’assaisonnements de fines herbes, de sauces tomates, de divers potages et de gâteaux.

Je conserve annuellement certaines variétés de semis de légumes et de fruits comme le piment d’Espelette, piment hongrois, piment italien, paprika et de certaines variétés de tomates pour les cultiver l’année suivante et aussi pour échanger avec des amis.

En plus d’avoir un impact positif sur l’environnement, l’agriculture et l’horticulture nous procurent un grand sentiment d’accomplissement, de bien-être, d’épanouissement, de satisfaction de consommer des légumes et des fruits provenant de notre labeur et dont on est assuré de la qualité alimentaire. Toutefois, il est important d'être résilient car la nature nous enseigne à faire face et à surmonter les perturbations qui peuvent affecter le rendement et même dévaster en partie ou en totalité nos cultures.

Pour ce qui concerne l'utilisation judicieuse de l'eau: Un système de capteurs d'humidité du sol Wifi (8) me permet de vérifier le taux d'humidité moyen du sol jusqu'à 12 cm de profondeur de chacune des planches de cultures. Les capteurs sont stratégiquement insérés dans le sol adjacent au système de goutte à goutte qui est branché à une minuterie programmable. Ceci permet de maintenir une humidité constante du sol selon les besoins de chacune des variétés de légumes et de fruits du jardin. Également, nous récupérons hebdomadairement +/- 36 litres d’eau d’un déshumidificateur installé au sous-sol de la maison. Nous utilisons cette eau pour l’amendement spécifique de fertilisant d'algues liquides au jardin.

Normand Federico