La fève de l'inga des ruisseaux est plutôt amère mais l’arille, qui emplit la gousse, est sucrée et savoureuse. Au El Salvador, on arrive à éliminer le principe amer de la fève en ajoutant de la cendre (ou de la chaux) à l’eau de cuisson. Il faut bien rincer les fèves avant de les manger.
Son bois fait un excellent comme combustible.
L'inga des ruisseaux (ainsi que d’autres espèces d’Inga) est au centre d’un système agroforestier appelé « Inga alley cropping » (culture entre rangées d’inga) à cause de sa capacité à fixer l’azote atmosphérique au sol mais aussi parce qu’il prévient l’érosion du sol (par ses racines) et parce qu’il produit de l’ombre pour des cultures sensibles comme le café ou le cacao.
Un des chercheurs du Biodôme, Robert Davidson, était impliqué dans un projet expérimental d’agroforesterie en Amazonie où il intégrait l’Inga edulis (une espèce cousine du pacayer des ruisseaux) aux cultures des fermiers participants. Le feuillage de ce petit arbre pouvait servir d’engrais vert ce qui, espérait-il, rendrait inutile le brûlage traditionnelle des terres cultivées. Le brulis retourne rapidement des éléments nutritifs au sol mais ceux-ci sont alors rapidement lessivés vers les cours d’eau lorsqu’il pleut.
Malgré ses avantages, la « culture entre rangées d'ingas » a beaucoup de difficulté à se répandre en Amazonie, les fermiers restant très attachés à la culture traditionnelle sur brulis.