Les « tentes » des lasiocampides sont des habitacles de soie construits par des chenilles, qui se développent en groupes dans ces abris. Les insectes y sont protégés des parasites (mouches et guêpes), des prédateurs (oiseaux) et des intempéries. Les chenilles en profitent pour manger les feuilles sur les parois intérieures des abris.
Certaines tentes constituent une sorte de nid fabriqué de feuilles et de soie, alors que d’autres forment plutôt un tapis de soie, tissé sur le tronc ou sur les branches, avec lequel les chenilles restent toujours en contact.
On peut voir des tentes sur les plantes affectées de mai à septembre. Toutefois, ce ne sont pas les mêmes espèces qui construisent les tentes au printemps et à la fin de l’été. Au Québec, cinq espèces de chenilles à tentes s’attaquent à plusieurs essences d’arbres indigènes ou ornementaux. Parmi elles se trouvent la livrée des forêts, la livrée d’Amérique et la tordeuse du cerisier.
La méthode la plus efficace pour éliminer ces défoliateurs sur les arbres de nos jardins consiste à plonger la tente contenant les chenilles dans un seau d’eau savonneuse. Au printemps, l’utilisation d’une huile de dormance peut également détruire les oeufs qui ont passé l’hiver sur l’écorce ou sur les rameaux des arbres.