Collemboles des neiges

Ce collembole de la taille d’un grain de poivre doit son nom au fait qu’on l’observe souvent sur la neige, en hiver ou au printemps. Sa teinte sombre permet alors de le voir par contraste sur le fond blanc neigeux, malgré sa très petite taille. Les collemboles se regroupent parfois en très grand nombre, souvent près des troncs d’arbres, après avoir grimpé à travers des couches de neige pour venir s’alimenter à la surface.

Le collembole des neiges survit à l’hiver grâce à une protéine riche en glycine qui joue un rôle d’antigel. Cette protéine limite la taille des cristaux de glace qui se forment dans le corps de l’animal à basse température. Des recherches réalisées à l’Université de Chicago révèlent que des espèces de collemboles survivent à des températures extrêmes de – 60 °C. Les chercheurs espèrent un jour pouvoir utiliser cette protéine pour améliorer la conservation des organes destinés à la transplantation humaine.

Le « saut » du collembole nivicole, comme celui des autres collemboles, est en fait une propulsion exercée non pas par des pattes, mais par une poussée due au déclenchement de la furca. Cet organe en forme de fourche à deux dents est maintenu sous l’abdomen par deux crochets. Lorsqu’il a besoin d’un déplacement plus rapide que la marche, il désarme les crochets et la furca le propulse dans les airs ce qui lui a valu son nom commun de puce de neige (même s’il n’est pas une puce et ne pique pas).