Se voulant rustique et asymétrique, le Jardin de Chine répond pourtant à un esthétisme rigoureux. C'est à la fois un lieu de contraste et d'harmonie. L'organisation spatiale, l'architecture des pavillons, les sélections végétales, aquatiques et minérales, ainsi que le contraste né du yin et du yang, traduisent les principes séculaires de l'art chinois de l'aménagement paysager.
Les jardins chinois chamboulent les perspectives et bouleversent les conventions occidentales. Les éléments qui les composent renferment une grande valeur métaphorique. Le concepteur d'un jardin reproduit la nature. Il crée une peinture tridimensionnelle. Il dispose les formes et les masses afin d'obtenir des contrastes, de susciter des moments d'émotion.
Créer une harmonie entre l'architecture et la nature
Le Jardin de Chine est l'aboutissement des rapports étroits établis entre le Service des Parcs de la ville de Shanghai et le Jardin botanique de Montréal. Les milliers de pièces nécessaires à sa construction, expédiées de Shanghai vers Montréal dans quelque 120 conteneurs, furent assemblées par 50 artisans chinois en 1990.
La conception du Jardin du Lac de rêve est l'oeuvre de Le Weizhong, architecte et architecte paysager réputé, alors (durant la construction en 1990-1991) directeur de l'Institut de design et d'architecture de paysage de Shanghai.
La création d'une harmonie jardinière à la chinoise s'effectue au moyen de quatre éléments principaux : les plantes, l'eau, les pierres et l'architecture.