Le temps qu’il fera ne peut être prévu des mois ou des semaines à l’avance, mais du point de vue astronomique, l’édition 2023 des Perséides devrait se dérouler dans de très bonnes conditions. Au moment où cette pluie atteindra son maximum d’intensité, entre 22 heures le 12 août et 17 heures le 13, heure de l’Est, la Lune sera décroissante (nouvelle lune le 16 août) et ne gênera les observations qu’en toute dernière partie de nuit. La nuit la plus près de ce maximum « classique » sera celle du 12 au 13, mais les nuits qui précèdent et qui suivent ne seront pas à dédaigner, surtout si la météo se montre capricieuse. Dans un ciel raisonnablement noir, sans pollution lumineuse, on pourra espérer des taux dépassant les 50 météores à l’heure le matin du 13.
Remarquez que la plage durant laquelle le maximum des Perséides pourrait survenir couvre près d’une journée. Les observations des dernières années montrent en effet une certaine variabilité dans le moment où la Terre passe au plus près du cœur de l’essaim de poussières dispersées par la comète Swift-Tuttle. Des maximums secondaires ont également été observés, parfois jusqu’à un jour et demi après le moment où la Terre traverse le centre nominal de l’essaim. Selon certains modèles numériques, elle pourrait croiser cette année un très ancien filament constitué de poussières émises lors du passage de la comète près du Soleil en l’an –67. La rencontre est prévue entre 21 heures et 22 h 45 le soir du 13 août, mais l’intensité et la durée du sursaut d’activité qui en résultera est impossible à prédire : gardez l’œil ouvert !
Rappelons que les Perséides sont actives (à faible intensité) de la mi-juillet à la troisième semaine d’août. Le radiant de cette pluie apparaît au-dessus de l’horizon nord-est en soirée et continue à s’élever dans le ciel jusqu’à ce que l’aube mette fin à vos observations; c’est ce qui fait que le nombre de météores visibles augmente de manière importante au cours d’une même nuit.
N’oubliez pas votre liste de vœux !
En 2024, la Lune au premier quartier nuira à l’observation des Perséides en première moitié de nuit, mais laissera le champ libre aux étoiles filantes après son coucher vers 23 heures.