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Jardin pour la biodiversité
Témoignage
Le Pré fleuri de Verdun, long ruban d'herbes folles et de fleurs sauvages, reste intéressant de mars à novembre depuis une quinzaine d'années.
Encore maintenant, début octobre 2022, des touffes d'Asters mauves -- à côté de Verges d'Or exubérantes -- attirent des multitudes d'abeilles, guêpes et autres pollinisateurs en liesse. Mais nous n'y voyons que peu de papillons, hélas, hélas! alors que ceux-ci étaient nombreux il y a 15 ou 20 ans.
Pourquoi les Rudbeckies, pourtant indigènes elles aussi, n'attirent-elles pas autant d'abeilles? Dans le Pré, trois espèces (la R. nitida, R. fulgida et R. triloba) se reproduisent sans mal et restent toutes dorées parmi les Asters, mais ne sont guère aussi populaires auprès des pollinisateurs, pourquoi?
Et que dire de la ravissante succession de floraisons pendant toute la belle saison: de la Julienne des Dames et des arbustes en fleurs dès mai, en passant par les graminées en fleurs, les chicorées, les mélilots, les trèfles et les lotiers et des centaines d'autres délicieuses surprises. Seules les Asclépiades ne réagissent que très timidement à nos essais de réimplantation parmi l'abondance des autres espèces.
Résilient, le Pré n'a besoin que de peu de soins -- surtout d'un oeil vigilant pour empêcher des indésirables envahissantes telles que l'herbe à poux ou les bardanes... Je suffis encore à peu près à telle tâche en ma 96e année, mais espère compter sur une fidèle relève pour l'avenir !