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Mon jardin

L'Inspiration - Jardin pour la vie

Année

2023

Votre jardin

Jardin pour la biodiversité

Témoignage

Mon conjoint et moi avons acquis le chalet familial situé sur le bord du lac Otis au Saguenay en 2010. Nous y avons reconstruit un chalet 4 saisons dans l’idée d’une construction durable que nous pourrions laisser à nos 3 enfants. Dans cet esprit le chalet a été recouvert de bardeaux de cèdres que nous avons décidé de laisser vieillir comme les propriétés de la côte est des États-Unis. Le terrain, de 100 pieds de façade sur le lac par 200 pieds de profond était à ce moment presque entièrement gazonné mais comportait de nombreuses espèces d’arbres matures (Bouleaux blancs, Merisiers, orme d’Amérique, cèdres, mélèzes, pin gris et épinettes noires) et un petit boisé non aménagé à l’arrière, au sud de la propriété orientée au nord (lac oblige). Une heure et quart était alors nécessaire pour tondre le terrain dont un talus en façade, très pentu. La première étape fut d’engager les services d’une organisation écologique afin de revégétaliser le talus à l’aide de plantes indigènes. Physocarpe, myrique baumier, aronie noire, saule artique nain, viorne cassinoïde et amélanchier du Canada ont alors été plantés il y a dix ans. Nous n’avons conservé le gazon qu’au-dessus du champ d’épuration, y installant une aire de feu et dans les allées nécessaires à la circulation, le temps de tonte passant alors à 20 minutes.

Il y a trois ans, la tordeuse d’épinettes s’est installée chez nous s’attaquant aux 25 épinettes noires que mon père avait laissé croître un peu partout sur le terrain. Nous avons donc décidé de les abattre afin de favoriser les arbres sains. Un travail orfèvre fut alors nécessaire afin de préserver nos magnifiques arbres. Mon conjoint réussit, à force d’analyse et de créativité, à tous les abattre en ne brisant aucun des arbres que nous désirions conserver.

Une quinzaine de ces épinettes se trouvaient dans le petit boisé non aménagé au sud de la propriété. Le retrait de ces conifères a permis aux feuillus restant de croître faisant office de climatisation naturelle en été et de chauffage passif en hiver. L’observation des plantes croissant naturellement dans ce secteur nous a inspiré la suite des choses. Favoriser certaines espèces s’y développant naturellement (Amélanchier arboréa, Kalmia, fougères, fraisiers sauvages, cerisier de Virginie, marguerites, épervières, épilobes, verges d’or, orpin bâtard, bleuets sauvages, cornouillers du Canada…) nous y avons ajouter une mini collection de hostas et d’hémérocalles de même que différents arbustes et couvre-sol. Le tout amendé par notre compost végétal maison et arrosé pas nos barils récupérateurs d’eau. Un sentier fait de rondins de cèdre serpente entre les différents secteurs du boisé. Chaque espèce est dûment identifiée par une affichette de cèdre.

Le jardin se trouve au bout du sentier reliant 15 propriétés et un terrain de camping. Nous aimons que les gens s’y sentent invités à y déambuler. En plus d’apporter de la beauté nous espérons être une source d’éducation et d’inspiration pour un virage plus vert en aménagement paysager. Penser globalement, agir localement c’est notre devise et notre motivation.

Emplacement du jardin

Saint-Félix d'Otis