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Principes de base du jardinage écologique

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Goglu des prés (Dolichonyx orizyvorus)
Photo : Raymond Belhumeur
Goglu des prés
  • Goglu des prés
  • Épilobe à feuilles étroites
  • Célastre grimpant
  • Sitelle à poitrine blanche
  • Des eupatoire maculées
  • Danaus plexippus.

Comment faire un jardin écologique?

Créer un jardin écologique, c'est surtout travailler en harmonie avec la nature pour prendre soin du vivant, vous y compris!

Ces recommandations s’appliquent à tous les jardins thématiques du programme Mon jardin Espace pour la vie.

Choisir la bonne plante pour le bon endroit

Jardiner « avec » la nature, c’est gratifiant et ça nécessite généralement moins d’effort si vous travaillez avec les conditions existantes et non contre elles. Jardinez futé et choisissez la simplicité.

Comment faire? En connaissant les forces et les faiblesses naturelles des acteurs en jeu : ensoleillement, type de sol, zone de rusticité, ravageurs potentiels et autres conditions physiques.

Lors de vos préparatifs, observez et analysez bien les caractéristiques de votre jardin pour choisir vos plantes et leur emplacement. Un exemple : une plante qui, par nature, requiert de l’ombre et un sol frais sera plus résistante aux maladies et aux ravageurs si elle est plantée dans ces conditions. Selon la même logique, un plan de tomates sera productif en plein soleil et dans un sol riche.

Tenez compte du degré d’ensoleillement du site, de la structure du sol, de la zone de rusticité de votre région ainsi que de l’espace vital des plantes lorsqu’elles arriveront à maturité. Privilégiez des végétaux ayant une bonne résistance aux ravageurs, aux maladies et à la sécheresse : ils requièrent moins d’entretien.

Prenez soin aussi de planifier l’envergure de votre projet selon le temps et l’énergie disponibles. Vous resterez ainsi dans le plaisir et la découverte sans avoir le sentiment d’être débordé par la tâche. Un jardin peut devenir une liste de devoirs ou un lieu de joyeuse exploration, selon l’intention qu’on y met...

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Découvrez le slow gardening dans nos blogues :

Nourrir le sol

Contrairement à certaines idées reçues, le sol, c’est la vie (aussi)! La meilleure façon de combler les besoins nutritifs des plantes consiste à nourrir la terre et ses organismes vivants, qui à leur tour nourriront les végétaux. Pour ce faire, optez pour le compost, véritable or noir du jardinier.

L’idéal est de fabriquer votre propre compost et de valoriser au maximum les résidus d’origine végétale.

Avez-vous pensé à assembler un jardin en « lasagne » ou à pratiquer le compostage de surface en recyclant vos résidus verts directement à la surface de votre jardin? Cette façon de jardiner reproduit des cycles naturels de décomposition qu’on trouve dans la nature.

Vous jardinez en pot? Choisissez un terreau conçu pour la culture en contenant car il contient déjà du compost.

Nourrissez votre curiosité :

Couvrir le sol

Les paillis organiques, comme les feuilles mortes déchiquetées ou le BRF (bois raméal fragmenté), maintiennent la fraîcheur du sol pendant l’été, nourrissent le sol en se décomposant et limitent la croissance des herbes indésirables. Ils constituent également un couvert végétal qui héberge une foule d’organismes utiles au jardin en plus de réduire la fréquence d’arrosage de vos plantations. Que de bienfaits!

Creusez le sujet :

Des engrais naturels au besoin 

Sachez d’abord qu’il n’est pas nécessaire de fertiliser tous les végétaux. Utilisez les engrais au besoin, comme compléments au compost, pour corriger une carence minérale ou pour combler les besoins des plantes les plus gourmandes. Privilégiez les engrais naturels (ex. : algues liquides, fumier de poulet, farine de crabe, etc.). Pour libérer leurs éléments nutritifs, la plupart des engrais naturels doivent être dégradés par les organismes vivant dans le sol. Ainsi, en plus de nourrir les plantes, ils stimulent la vie du sol, ce qui n’est pas le cas des engrais chimiques.

Pour en savoir plus :

Utiliser l’eau avec discernement

En pleine terre, arrosez les plantes au besoin et en profondeur. L’arrosage se fait de préférence le matin ou en début de soirée. Évitez d’asperger le feuillage afin de ne pas favoriser le développement de maladies fongiques (champignons). En tout temps, respectez votre réglementation municipale sur l’usage de l’eau.

Lorsque c’est possible, récupérez l’eau de pluie dans des barils ou dans des pots. Assurez-vous de couvrir ces contenants avec un grillage fin pour éviter la prolifération des moustiques.  

Pour aller plus loin :

Paresse automnale bienvenue

Dans la grande majorité des cas, le ménage automnal des plates-bandes n’est pas nécessaire, ni même souhaitable. Laissez donc en place les feuilles mortes et les tiges séchées qui permettent à une multitude d’organismes bénéfiques de s’abriter pendant l’hiver.

Les graines et les fruits présents sur les plantes en fin de saison constituent également une importante source de nourriture pour les oiseaux. Moins en faire, ça a du bon aussi.

Effeuillez le sujet :

Cultiver en harmonie

En attirant davantage d’organismes utiles dans votre jardin (acariens prédateurs, insectes prédateurs ou parasitoïdes, oiseaux, etc.) et en protégeant ceux qui sont déjà présents, vous favorisez un contrôle écologique des ravageurs.

Dans un jardin, la diversité permet des interactions multiples et bénéfiques entre plantes et insectes. Avec une grande variété d’espèces de plantes, on se rapproche de l’équilibre des écosystèmes naturels. Un jardin diversifié est un jardin résilient, car il favorise les insectes. Certes, certains sont nuisibles, mais la majorité contribue à créer un équilibre au sein du potager. 

Si un problème d’insectes nuisibles, de maladies ou d’herbes indésirables requiert une intervention, appliquez des méthodes culturales, physiques, mécaniques ou biologiques. Pour en savoir plus :

Accepter l’imperfection

Un jardin pas comme les autres, moins parfait, plus vivant? Et pourquoi pas! Jardiner pour la biodiversité enclenche un changement de perspective par rapport à l’esthétique « traditionnelle » d’un jardin.

La présence de ces nouveaux hôtes pourrait bousculer un peu votre perception du jardin idéal. Les feuilles de vos plantes risquent d’être grignotées par des chenilles, mais vous pourrez plus tard observer des papillons. Des abeilles, comme d’autres pollinisateurs, viendront butiner vos fleurs. Des oiseaux fouilleront vos plates-bandes pour y trouver des vers et des insectes.

Ce type de jardinage permet aussi de cultiver sa patience, car plantes et animaux ne s’installent pas du jour au lendemain.

En adoptant une attitude curieuse et tolérante, ces observations deviennent le précieux terreau de vos explorations car elles sont autant de preuves que vous avez bien fait votre travail : votre jardin devient un espace pour la vie!