De la ligne à la courbe
Avec sa longue allée rectiligne, ses troncs-piliers et son imposante voûte de verdure, le Jardin d'ombre a eu pendant longtemps des allures de cathédrale gothique où reposaient fougères et autres plantes d’ombre. Lorsqu'un champignon microscopique ronge les colonnes du temple, les majestueux ormes d’Amérique ont dû être abattus. Au milieu des années 1980, on les a remplacés par des érables, des tilleuls et des frênes. Et on en a profité pour aménager un étang, construire des ponts et des sentiers sinueux.
La maladie hollandaise de l’orme
Dans la Flore laurentienne, parue en 1935, Marie-Victorin qualifie l’orme d’Amérique de « plus bel arbre d’Amérique septentrionale ».
La maladie hollandaise de l’orme fait son entrée au Canada vers 1940. Des milliers d’ormes plantés le long des rues et dans les parcs de Montréal succombent.
Si le Jardin d'ombre a perdu une partie de son couvert de feuilles, ailleurs dans le Jardin botanique, une vingtaine d’individus, dont un orme centenaire jouxtant le stationnement, ont pu être sauvés grâce à des injections de fongicides à la base du tronc. À Montréal, seuls quelques-uns des 35 000 spécimens qui ornaient la ville ont survécu.
Bienvenue aux nouvelles astilbes et fougères!
À la création du Jardin d'ombre, en 1964, on trouvait sur le marché une vingtaine de sélections de hostas. Depuis, quelque 2 000 cultivars sont apparus! La disponibilité du nombre d’astilbes, de fougères et autres vivaces a aussi explosé pendant cette période.
Reflet de cette évolution, le Jardin d'ombre a changé, passant d’un jardin essentiellement composé d’espèces indigènes à un jardin enrichi par de nombreuses espèces étrangères et cultivars.