- 12 Juillet 2013 - Espace pour la vie : Jardin botanique, Mon jardin
Pendant longtemps, les plantes indigènes ont été considérées comme des mauvaises herbes et n’avaient que rarement leur place dans les aménagements paysagers. Aujourd'hui, elles ont retrouvé une place prépondérante dans le cœur des jardiniers, non seulement en raison de leur beauté et de leur facilité de culture, mais également parce qu’elles jouent plusieurs rôles importants au jardin.
Un jardin pour la biodiversité
Les plantes indigènes jouent un rôle essentiel au maintien de la biodiversité de notre territoire. Par exemple, en servant de nourriture, d’abri et de lieu de reproduction à notre faune indigène, elles assurent sa pérennité pour les générations futures. Quel plaisir d’avoir un jardin dans lequel vous pourrez observer l’asclépiade incarnate, la monarde fistuleuse, la verveine hastée ou le quatre-temps (pour n’en nommer que quelques-unes) s’épanouir et attirer papillons et autres insectes utiles, sans oublier les oiseaux! Préconiser l’utilisation de plantes indigènes du Québec plutôt que des espèces provenant d’un autre pays, d’un autre continent ou d’une autre région au Canada (espèces exotiques) permet également de prévenir l’introduction d’espèces potentiellement envahissantes (ex. : renouée du Japon, châtaigne d’eau, roseau commun) qui constituent la menace la plus importante à la biodiversité après la destruction des habitats naturels. Le programme Mon jardin Espace pour la vie vous donne tous les conseils pour aménager chez vous un Jardin pour la biodiversité et vous donne la possibilité de le faire certifier. N’hésitez pas à consulter notre site web pour obtenir plus de détails.
Des plantes qui requièrent peu d’entretien
Les espèces indigènes font partie du patrimoine floristique du Québec. Preuve en est : l’emblème floral de notre province est un iris versicolore, une belle indigène qui se plaît aussi bien dans les plates-bandes du jardin que dans les zones humides en milieu naturel. De plus, les plantes indigènes sont bien adaptées aux conditions climatiques de nos régions. Bon nombre d’entre elles sont de culture facile et elles ont en général une bonne résistance aux ravageurs et aux maladies. En plaçant la bonne plante indigène au bon endroit (en fonction de l’ensoleillement et des caractéristiques du sol de votre jardin, notamment), vous assurerez à celle-ci une croissance vigoureuse, tout en utilisant moins d’eau, moins de fertilisants et moins de pesticides (ces derniers sont de toute façon interdits sur l’île de Montréal).
Où trouver ces belles de chez nous?
Ne prélevez pas de plantes indigènes en milieu naturel! Approvisionnez-vous plutôt auprès de pépinières spécialisées dans la production d’espèces indigènes. Le Québec compte quelques producteurs qui ont des points de distribution un peu partout dans la province. C’est le cas notamment d’Horticulture Indigo, dont vous pouvez trouver certains produits en vente à la boutique du Jardin botanique de Montréal. Si vous êtes adeptes du troc ou recherchez une solution économique pour aménager votre jardin, le site Plantcatching vous permettra de trouver près de chez vous des plantes, graines et surplus de récoltes donnés gratuitement par des passionnés de jardinage. En vous inscrivant, vous pourrez à votre tour donner des végétaux à d’autres membres du réseau. Un bon moyen d’avoir un beau jardin à petit prix et de faire connaissance avec son voisinage! Cet article a été écrit en collaboration avec l’équipe des Renseignements Horticoles du Jardin botanique de Montréal.
J’aimerais recevoir votre info lettre. Les plantes vivaces à planter devant mon balcon m’intéresse. Quand les planter et avez-vous des graines?
Merci j’attends de vos nouvelles.
Bonne journée
Bonjour Diane, nous vous invitons à vous inscrire à notre infolettre Mon Jardin : https://comm-espacepourlavie.ca/infolettres/mon-jardin.php?Codelang=Fr
Connaissez-vous quelqu'un qui accepterait de donner une conférence sur l'importance des plantes indigènes au jardin? Ce serait quelqu'un qui pourrait donner cette conférence pour notre société à Saint-Esprit dans Lanaudière
Merci et bonne journée. Claude Majeau
Bonjour, nous vous invitons à nous contacter via le formulaire suivant: https://espacepourlavie.ca/nous-ecrire
Votre demande sera transmise à l'équipe du Jardin botanique.
Bonjour, vous pourriez regarder la jardinière du Jardin Buzz, elle s’appelle Krin.
Bonjour, vous pourriez regarder la jardinière du Jardin Buzz, elle s’appelle Krin.
Bonjour, vous pourriez regarder la jardinière du Jardin Buzz, elle s’appelle Krin.
Bonjour, l’asclepiade tubéreuse est désignée vulnérable mais on en vend couramment en pépinière? J’en ai même reçu une en cadeau. S’agit-il d’une variété différente? Elle semble un peu plus petite que l’indigène mais porte le même nom.
Bonjour Line, L’asclépiade tubéreuse (Asclepias tuberosa) à une situation particulière quant à sa classification comme espèce vulnérable. C’est la variété Asclepias tuberosa var. interior qui est désignée vulnérable au Québec, et non l’espèce en général. De plus, l’asclépiade tubéreuse interior est également indigène à l’Ontario et aux États-Unis, où elle n’est pas classée comme une plante vulnérable.
Cela fait de sa commercialisation une zone grise.
Voici les limites de la loi sur les espèces vulnérables et menacées:
‘’16. Nul ne peut, à l’égard d’une espèce floristique menacée ou vulnérable, posséder hors de son milieu naturel, récolter, exploiter, mutiler, détruire, acquérir, céder, offrir de céder ou manipuler génétiquement tout spécimen de cette espèce ou l’une de ses parties, y compris celle provenant de la reproduction.
Cette interdiction ne s’applique pas:
1° à une activité exclue par règlement;
2° à une activité exercée conformément aux normes ou conditions d’intervention déterminées par règlement;
3° à une activité requise pour des fins éducatives, scientifiques ou de gestion exercée conformément aux conditions d’une autorisation du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs;
4° à une activité nécessaire afin d’éviter, de limiter ou de réparer un préjudice causé par un sinistre au sens de la Loi sur la sécurité civile (chapitre S‑2.3);
5° à une activité réalisée dans le cadre d’un programme élaboré en vertu de l’article 8.1.‘’
Et voici l’Article 8.1
‘’8.1. Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs peut, après consultation des ministres concernés, élaborer et mettre en œuvre des programmes favorisant la conservation et la gestion des espèces floristiques désignées menacées ou vulnérables, de celles susceptibles d’être ainsi désignées et des habitats de ces espèces.
Les programmes élaborés en vertu du premier alinéa doivent permettre une répartition des mesures mises en œuvre en fonction des besoins identifiés dans toutes les régions du Québec.’’
À noter qu’il n’existe aucune autre variété d’asclépiade tubéreuse indigène au Québec, mais qu’il est possible de trouver Asclepias tuberosa var. tuberosa en Ontario. Il se pourrait donc que ce soit cette espèce que vous ayez reçu.