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Les monarques s’en sont allés

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Credit: Insectarium de Montréal (A.Sarrazin)
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Les monarques s’en sont allés

Fidèles à leur instinct, les monarques ont pris le chemin du Mexique. La migration automnale est une grande aventure à laquelle on estime que seule la moitié des papillons survivent. Avec les changements climatiques, leur défi est encore plus grand…

Survivre au frais

Comme chaque année depuis des millénaires, les monarques nous quittent pour mettre le cap sur le sud. Ce n’est rien contre vous ; c’est qu’ils ne tolèrent pas nos hivers ! Dans les forêts de sapins sacrés (Abies religiosa), où les papillons se réfugient en attendant le printemps, les températures légèrement au-dessus du point de congélation sont idéales pour leur survie. Elles leur évite de geler tout en ralentissant leur métabolisme, ce qui leur permet d’économiser leur énergie. Or, le chemin pour se rendre dans leur aire d’hivernage est semé d’embûches.

Risque de panne sèche

D’abord, pour accomplir cette migration de plus de 4000 km, ça prend du carburant. Le carburant des papillons, c’est le nectar des fleurs. Pour éviter la panne sèche, ils ont besoin de faire le plein avant de partir ! Toutefois, là où les prairies fleuries autrefois abondaient, dominent désormais des champs où l’on cultive des plantes qui ne produisent pas ou peu de nectar. La perte d’habitat résultant de l’agriculture intensive est donc un obstacle à leur migration automnale.

Sécheresses et ouragans

Un autre défi de taille est celui des changements climatiques, dont nous commençons à comprendre les impacts sur la migration du monarque. Par exemple, les précipitations sont réparties moins uniformément, ce qui fait que des périodes de sécheresse alternent avec des pluies intenses. En période de sécheresse, les plantes ralentissent leur croissance et produisent un nectar de moindre qualité.

En plus des sécheresses, les changements climatiques augmentent la fréquence d’événements météorologiques extrêmes, comme les ouragans et les tornades. Lorsque ces tempêtes ont lieu pendant la migration, et c’est le cas à l’automne, les monarques meurent en bien plus grand nombre. Par exemple, cette année, les premiers migrants ont rencontré l’ouragan Florence, qui a frappé la côte est américaine à la mi-septembre. Quel a été l’impact sur la survie des monarques ? Nous ne le saurons que lorsque les résultats de l’inventaire annuel réalisé dans les sites d’hivernages mexicains seront disponibles.

Protection toujours nécessaire

Même si les monarques ont été très abondants cet été dans leur aire de reproduction estivale au Canada et dans le nord-est des États-Unis, cela ne veut pas dire que leur déclin a été enrayé pour de bon. Il suffit d’une migration difficile pour réduire la population à une peau de chagrin. Ainsi, pour voir comment évolue le nombre de monarques année après année, il est primordial de continuer à participer à Mission monarque !

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