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Maladies au jardin

Nodule noir
Credit: Jardin botanique
Nodule noir, © Jardin botanique
  • Nodule noir, © Jardin botanique
  • Brûlure bactérienne, © Jardin botanique
  • Rouille, © Jardin botanique
  • Blanc ou mildiou poudreux, © Jardin botanique
Maladies au jardin

Avec la saison du jardinage vient celle des maladies et ravageurs que l’on peut malheureusement parfois observer dans nos jardins ou dans nos cours. Cela a débuté en fait tôt au printemps, lorsque les végétaux à peine débourrés ont subi des gels assez sévères pour causer la mort des bourgeons floraux et noircir les jeunes feuilles de plusieurs espèces. Puis, les conditions humides et chaudes qui ont suivi, ont favorisé le développement des maladies fongiques et bactériennes. Côté insectes : les altises, les pucerons, les cochenilles et les chenilles ont proliféré comme d’habitude. Pour couronner le tout, l’agrile du frêne, un envahisseur exotique, est maintenant arrivé en ville et menace sérieusement notre forêt urbaine!

Notre équipe au comptoir de renseignements horticoles partage aujourd’hui les cas les plus fréquents de maladies bactériennes, fongiques et autres qui se sont présentés depuis le début de la saison. La semaine prochaine, nous aborderons les cas d'insectes au jardin.

Le nodule noir des pruniers et cerisiers

Cette maladie fongique, très commune dans les régions au climat humide, affecte particulièrement les pruniers et les cerisiers cultivés et sauvages. Elle est causée par un champignon microscopique du genre Dibotryon. Les rameaux et les branches infectés portent des excroissances noires (nodules) cylindriques, d'aspect rugueux et charbonneux. Une fois complètement encerclées, les sections situées au-dessus des nodules meurent. La plantation de cultivars moins sensibles et la taille régulière des branches infectées permettent de contrôler le développement de ce champignon parasite. (Pour plus d’informations, consultez notre fiche sur le nodule noir.)  

La brûlure bactérienne

Cette maladie bactérienne, fréquente chez plusieurs espèces de Rosacées, évolue très rapidement et peut être fatale. L'infection se propage comme du feu, particulièrement lors d'un printemps chaud, humide et pluvieux. Les dommages ressemblent à des brûlures : les fleurs et les jeunes pousses flétrissent soudainement puis se dessèchent et noircissent, mais restent souvent fixées à la plante. L’écorce des branches infectées prend une teinte brun rougeâtre bien démarquée de la partie encore saine. Les arbres jeunes sont plus vulnérables et peuvent dépérir en quelques semaines. Les arbres matures peuvent perdre quelques branches et s’en remettre ou succomber après une ou deux saisons de croissance. (Pour plus d’informations, consultez notre fiche sur la brûlure bactérienne des Rosacées.)  

Les rouilles

Les champignons du genre Gymnosporangium ont un cycle biologique complexe qui nécessite l’infection de deux hôtes en alternance. Ils passent une partie de leur vie sur un conifère puis déménagent sur un feuillu de la famille des Rosacées. Les conifères infectés portent des tumeurs puis des masses gélatineuses orange fluorescent. Les Rosacées atteintes développent des taches jaunes à orangées et des renflements sur les feuilles, les fruits ou les rameaux, selon les espèces de champignons. G. juniperi-virginiae croît spécifiquement sur les pommiers et les pommetiers. Deux autres espèces de rouilles, G. globosum et G. clavipes, peuvent contaminer diverses Rosacées de façon similaire. (Pour plus d’informations, consultez notre fiche sur les rouilles du genévrier.)  

Le blanc

Les champignons responsables du blanc sont de taille microscopique avec un mycélium d’une blancheur remarquable. L’infection couvre les tissus de taches poudreuses ou duveteuses, parfois garnies de petits points noirs. Le blanc tue rarement les arbres matures, mais peut causer des dommages sévères dans certaines cultures ornementales et vivrières. Les dommages apparaissent généralement vers le milieu de l’été et s’étendent rapidement quand les jours sont chauds et secs, les nuits fraîches, et que l’atmosphère est chargée d’humidité.

Vous avez des questions par rapport à ce blogue?
Consultez notre Carnet horticole et botanique ou, présentez-vous au comptoir des renseignements horticoles du Jardin botanique pour un service personnalisé. Un de nos experts se fera un plaisir de vous donner plus d’informations.

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