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Derniers préparatifs avant la traversée

Le Laurence M. Gould à la base Palmer.
Credit: © Thomas Desvignes
Le Laurence M. Gould à la base Palmer
Derniers préparatifs avant la traversée

12 avril 2013 - Ça y est !

Je suis parée pour les intempéries et les grands vents caractéristiques de la zone où se situe la station de recherche Palmer. Plus qu’une soirée avant l’embarquement sur le Laurence M. Gould, un navire qui va prendre à son bord les différentes équipes de recherche et lever l’ancre pour une traversée de huit jours. Cette traversée est ponctuée d’activités de pêche expérimentale permettant la récolte de spécimens en état de reproduction avancée. Chemin faisant, on procédera au transfert du personnel et d’équipement sur des bases antarctiques sous responsabilité argentine (Prima Vera, Antarctique).

Ma connaissance plutôt partielle de la biologie de ces espèces uniques et vulnérables et la traversée du passage de Drake sont mes deux bêtes noires. Ce dernier n’a pas bonne réputation et on y a souvent des manifestations violentes de cinétose (le mal des transports ou le mal de mer dans ce cas précis). Le premier objectif auquel je vais m’attaquer : ramener un nombre optimal de poissons sexuellement matures en bonne condition physiologique, afin de permettre la fertilisation et l’obtention d’œufs et de larves viables pour les besoins de la recherche.  Quatre espèces sont ciblées : deux Channichthydae : le Grande-gueule de l’Antarctique (Chaenocephalus aceratus) et le maquereau de l’Antarctique (Champsocephalus gunnari) et deux Notothénoidés : le Notothénia  (Notothenia coriiceps) et la morue de roche à bosse (Gobionothothen gibberifrons). Mais bon, il me reste une dernière nuit sur la terre ferme et j’en profite pour finaliser mes préparatifs et me reposer de mon long voyage.

13 avril - Je monte à bord

L’embarquement sur le navire se fait à 13 h, j’y rencontre pour la première fois mes compagnons de mer, tous issus d’universités américaines impliquées dans la programmation scientifique en Antarctique. Une partie des voyageurs est également constituée de travailleurs qui prennent la route vers la station Palmer pour y passer la saison hivernale en remplacement de ceux qui reprennent la route vers leur domicile et leurs familles. Je prends possession de mes quartiers qui sont ma foi très accueillants. Je dormirai sur le petit lit supérieur avec un hublot en plein centre ! Sur le navire, un premier tour d’horizon me permet de localiser le gym et le salon au niveau 1, la salle de lavage, le sauna, la salle à manger au niveau 0 ; au niveau 2 on y retrouve les quartiers de l’équipage. Nous prendrons la mer le lendemain vers 9 h, car le cargo n’a pas encore été livré complètement. Le ravitaillement de la station et l’envoi des équipements et fournitures pour les équipes de recherche sont des opérations bien huilées, mais qui exigent beaucoup de temps.  La grue opérée par Meredith, une sympathique femme de bateau, n’arrête pas de charger le navire de boîtes et conteneurs géants, j’espère que mon matériel s’est bien rendu à bon port.

14 avril - Nous voilà partis!

Direction : le Passage de Drake. Je me sens d’attaque. On verra bien…

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