- 13 Novembre 2019 - Jardin botanique : Secrets des plantes
Fermez les yeux et imaginez de quoi avait l’air la végétation sur Terre il y a 300 millions d’années, alors que le climat était chaud et humide. Oubliez les plantes à fleurs, car à l’époque, le monde était recouvert de mousses, ainsi que d’énormes fougères arborescentes. Curieusement, certaines des lignées de plantes présentes au Carbonifère ont été en mesure de traverser le temps jusqu’à nous en évoluant très peu.
Angiopteris evecta
C’est le cas de l’Angiopteris evecta, une fougère qui possède des frondes (feuilles des fougères) pouvant atteindre jusqu’à 9 m. Appartenant à une famille apparue il y a plus de 300 millions d’années – soit près de 150 millions d’années avant l’arrivée des plantes à fleurs – cette fougère géante est un réel témoin du passé.
Comme toutes les fougères, l’angioptéris ne produit ni fleurs, ni fruits, ni graines pour se reproduire. Elle utilise encore un mode de reproduction par spores que l'on considère « primitif » puisqu'il dépend de... l'eau! En effet, les cellules reproductrices mâles doivent se déplacer sur un film d'eau pour féconder les cellules reproductrices femelles.
Ginkgo biloba
Autre exemple de « fossile vivant », le Ginkgo biloba, cet arbre protégé par les moines bouddhistes dès le 12e siècle, est similaire aux ginkgos qui poussaient à l’époque des derniers dinosaures, il y a 70 millions d’années.
Pouvant atteindre une taille de plus de 25 m, le ginkgo résiste bien à la pollution, aux ravageurs et aux maladies, ce qui en fait un excellent arbre urbain. Autre signe de sa résistance, on a constaté qu’un ginkgo avait survécu à l’explosion de la bombe atomique d’Hiroshima même s’il n’était situé qu’à moins d’un kilomètre de l’épicentre !
Nul besoin de remonter le temps pour admirer ces ambassadeurs du passé. Venez voir l’angioptéris dans la serre des fougères et le ginkgo dans l’Arboretum lors de votre prochaine visite au Jardin botanique.