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La sauvegarde des pollinisateurs : une priorité pour Montréal!

Abeille domestique
Credit: Espace pour la vie/Diane Özdamar
Honey bee
La sauvegarde des pollinisateurs : une priorité pour Montréal!

En décembre dernier, dans la foulée de la COP15, la ville de Montréal s’est dotée d’un nouveau plan de protection des pollinisateurs intitulé Montréal : territoire de biodiversité par la protection des pollinisateurs. Créé conjointement par trois services centraux (Bureau de la transition écologique et de la résilience, Service des grands parcs, du Mont-Royal et des sports et Espace pour la vie), ce plan vise à améliorer les conditions de vie actuelles et futures des espèces de pollinisateurs vivant sur l’île de Montréal.

Une vision et trois axes d’orientation

Pour accélérer cette transition écologique et pour consolider l’idée de la nature en ville, la vision et les axes d’orientations sont les lignes conductrices de ce plan de protection. La vision : Montréal, refuge pour une communauté diversifiée de pollinisateurs soutenant la biodiversité est simple et explicite. Quant aux axes d’orientations, ils se déclinent ainsi:

  1. Conserver, créer et connecter des habitats favorables aux pollinisateurs;
  2. Améliorer les conditions de vie des pollinisateurs;
  3. Reconnaître l’importance des pollinisateurs pour la biodiversité.

Ces trois axes se traduisent par 12 orientations et 14 actions concrètes dont : développer au moins 5 projets de corridors écologiques favorables aux pollinisateurs sur l’ensemble du territoire; aménager des toits, des façades et des saillies végétalisés ; promouvoir la réduction de la fréquence de tonte et la gestion différenciée des espaces verts; réglementer l’utilisation des pesticides ; mener des recherches scientifiques et sensibiliser la population ; célébrer l’importance des pollinisateurs.

Portrait et retombées de la communauté pollinisatrice

Sur l’île de Montréal on dénombre plus de 430 espèces d’insectes pollinisateurs : abeilles, guêpes, bourdons, papillons, syrphes, bombyles et certains scarabées. De plus, certains oiseaux comme le colibri à gorge rubis et l’oriole de Baltimore se nourrissent du nectar des plantes. Enfin, il arrive que des mammifères favorisent également la pollinisation par leurs actions. 

Les pollinisateurs jouent un rôle indispensable dans l'agriculture et la production alimentaire, permettant ainsi de nourrir les humains et de nombreuses populations animales. Leur présence est aussi cruciale pour assurer la stabilité et le fonctionnement des écosystèmes terrestres en maintenant la diversité des communautés végétales.

La qualité de vie des citoyens et citoyennes repose donc sur le rôle permanent des pollinisateurs, qui contribuent à la production de graines, à la création des paysages et, indirectement, à l’abondance des oiseaux, des papillons et d’autres groupes d’animaux dans nos milieux de vie. Enfin, les aménagements urbains réalisés pour favoriser les pollinisateurs peuvent générer d’importants services écosystémiques, dont l’amélioration de la gestion des eaux pluviales et la réduction des îlots de chaleur urbains.

Il est clair que la protection des pollinisateurs entraîne des co-bénéfices considérables pour la biodiversité, la population et les milieux de vie. Ce plan, qui s’inscrit dans une large démarche, guidera non seulement la ville de Montréal lors de ses prises de décisions, mais aussi toute la communauté montréalaise qui a à cœur la sauvegarde des pollinisateurs.

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