L’éristale gluant (Eristalis tenax) est l’un des syrphes les plus familiers. Il est facile de le confondre avec l’abeille domestique (plus particulièrement avec le mâle, le faux bourdon) lorsqu’on l’observe en train de butiner sur les fleurs tôt au printemps ou tard à l’automne. La larve se développe dans des eaux polluées en respirant à l’aide d’un long tube rétractile qu’elle utilise comme un tuba. Cet appendice lui a valu le nom de « ver à queue de rat ».
S’il fallait choisir un syrphe typique, pour ce qui est de l’apparence, il semble que Syrphus ribesii remporterait la palme. Très commun, de taille moyenne, il arbore des couleurs franches. Le mâle vole souvent en groupe et ne se nourrit pas. La femelle, comme celle de plusieurs autres espèces appartenant au genre Syrphus, préfère le miellat au nectar comme source de sucre.
Des syrphes du genre Microdon ont une étrange association avec les fourmis. Les adultes ressemblent à des abeilles, au point d’avoir de fausses corbeilles à pollen sur les pattes arrière, mais les larves se développent dans des fourmilières. Les larves qui ressemblent à des limaces ou à des mollusques se nourrissent des œufs, des larves et des nymphes jusqu’à leur transformation en adultes. Étonnamment, les fourmis tolèrent leur présence dans la colonie.
On compte plus de 6 000 espèces de syrphes dans le monde, dont environ 900 au Canada et aux États-Unis. Comme ils ont attiré l’intérêt de nombreux amateurs d’insectes, les syrphes font partie des groupes de mouches les mieux connus.
Les syrphes ne piquent pas et ne mordent pas.