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Carnet horticole et botanique

Tulipe

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Tulipes jaunes (tulpa cv.)
Photo : Jardin botanique de Montréal (Michel Tremblay)
Tulipa cv.

Comprenant une centaine d'espèces et des milliers de cultivars et d'hybrides, la tulipe (ou Tulipa) représente sans doute le bulbe de printemps le plus populaire.

Parmi la vaste gamme de variétés et de couleurs, on s'y retrouve grâce à une classification basée sur les caractéristiques des plants et leur période de floraison : les hâtives, les mi-saison, et les tardives. Notez cependant que l'époque de floraison peut varier selon le climat et la région, mais l'ordre de floraison de chaque groupe reste le même.

Tulipes hâtives 

Les tulipes hâtives fleurissent en avril/début mai au Québec. Les plants de tulipes simples et hâtifs sont courts et solides soit de 18 à 20 cm de hauteur et les fleurs sont simples. Les tulipes doubles hâtives fleurissent après les simples hâtives. Les fleurs doubles sont grosses, les plants courts et solides, de 21 à 29 cm de hauteur.

Tulipes mi-saison 

Les tulipes mi-saison fleurissent à la mi-mai à Montréal. Les tulipes de Mendel font partie de ce groupe. Les plants de ces hybrides, créées au 20e siècle, atteignent 40 à 60 cm de hauteur. Leurs longues tiges conviennent à la fleur coupée et exigent un emplacement à l'abri des grands vents. Les tulipes Triomphe fleurissent peu après les Mendel et leurs tiges solides résistent mieux au vent. Plusieurs cultivars offrent des fleurs bicolores et atteignent 45 à 55 cm de hauteur. Les tulipes hybrides de Darwin ont été obtenues par le croisement du cultivar 'Madame Lefeber' (Tulipa fosteriana) avec une tulipe Darwin (1936). Les fleurs obtenues de ces cultivars sont grosses, les tiges fortes et les plants peuvent atteindre une soixantaine de centimètres.

Tulipes tardives

Les tulipes tardives fleurissent à la fin de mai à début juin. Les tulipes Darwin font partie de ce groupe et ont été sélectionnées parmi les Cottages. Les fleurs sont généralement de forme rectangulaire et les tiges sont fortes et longues. Les tulipes à fleur de lys fleurissent en même temps que les Darwin. Le bout des pétales se termine en pointe récurvée. Leur remarquable élégance convient parfaitement à la culture en massifs et a la confection de bouquets. Les tulipes Cottage comprennent les tulipes à floraison tardive dont les fleurs ovales n'entrent pas dans la classification des tulipes à fleurs de lys et des Darwin. Les hauteurs varient de 25 à 70 cm.

Tachées ou rayées de différentes couleurs, les tulipes Rembrandt ont été ainsi surnommées en l'honneur de ce peintre, car elles ressemblent aux tulipes représentées sur les tableaux des grands maîtres de la seconde moitié du 19siècle. Remarquables en bouquets, leurs tiges atteignant 70 cm peuvent être frêles. Un emplacement venteux est donc à éviter.

Une autre remarquable vedette en fleurs coupées ou en massif est la tulipe Perroquet. Cette tulipe à grosses fleurs et pétales frangés, tondus et ondulés préfère les coins de jardins à l'abri des vents dominants.

Généralement les dernières à fleurir, les tulipes doubles tardives ont de grosses fleurs ressemblant à des pivoines. Comme ces fleurs sont particulièrement lourdes, un emplacement abrité donne de meilleurs résultats.

Les tulipes d'espèces (hybrides)

Les tulipes Kaufmanniana sont très hâtives et ont des tiges courtes (21-25cm). Le feuillage est parfois tacheté ou strié. Les fleurs sont très grosses et leurs pétales longs et étroits font qu'elles s'ouvrent en forme d'étoile.

Les Fosteriana sont des tulipes hâtives dont les fortes tiges supportent les grosses fleurs. Leur feuillage est parfois moucheté et les hauteurs varient de 25 à 34 cm. Leur floraison est synchronisé avec les narcisses.

De floraison hâtive, les hybrides Greigii présentent un feuillage toujours tacheté ou strié. Les plants sont courts.

D'autres espèces comprenant de nombreux cultivars et hybrides n'entrent dans aucune des catégories citées. Elles sont regroupées sous le vocable de tulipes botaniques. Courtes et hâtives, ces tulipes se naturalisent bien.

 

Texte adapté d'un article de Francine Joly et Lise Lacouture, Quatre-Temps, vol. 23, no.1.