Certaines espèces de longicornes sont nuisibles, car leurs larves se nourrissent de tissus végétaux et de bois vivant ou mort. Les larves s’alimentent souvent dans les troncs et les branches d’arbres ou d’arbustes où elles creusent des tunnels. Il peut s’agir de plantes mortes, malades, tombées ou coupées. Les adultes se nourrissent de champignons, de feuilles, d’écorce, de sève, de fruits et de fleurs.
Les larves de certaines grandes espèces qui vivent dans les arbres morts, pauvres en nutriments, ont un développement lent qui peut s’étendre plusieurs années. Elles s’associent souvent par symbiose à des microorganismes qui facilitent la digestion du bois.
Lorsqu’on prend un cérambycide entre nos doigts, il n’est pas rare qu’il émette un son caractéristique. L’insecte produit ce son en frottant le bord de son pronotum (partie avant du thorax) sur une autre partie du thorax qui porte des rainures. C’est parfois aussi au son que l’on détecte les larves en train de gruger dans des bûches de bois.
S’il faut se méfier de l’introduction de longicornes exotiques, on peut par contre se désoler de voir moins souvent certaines espèces indigènes. Lors d’une étude récente sur les cérambycides en Ontario, on a constaté que 30 des 124 espèces connues de la province n’avaient pas été capturées depuis 1950. La disparition d’habitats forestiers pourrait être en cause dans une partie des cas.