Menu global

Carnet horticole et botanique

Vermicompostage

Français
Vers rouges (Eisenia foetida)
Photo : Jardin botanique de Montréal  
Vermicompostage.
  • Vermicompostage.
  • Vermicompostage
  • Légumes utilisés pour du vermicompostage

Un animal de compagnie tranquille et utile : le ver rouge!

Saviez-vous que les résidus de table et de jardin comptent pour environ 40 % de nos déchets domestiques? Une situation navrante, car nous jetons de précieux engrais naturels qui aboutissent dans les sites d'enfouissement. Le vermicompostage (lombricompostage) est une façon simple de valoriser une grande partie de cette matière organique.

Qu'est-ce que le vermicompostage?

Comme son nom l'indique, cette technique de compostage repose sur le travail de vers, plus spécifiquement sur celui des vers rouges (Eisenia foetida). Bien à l'abri dans un contenant fermé, ils transforment les restes de nourriture et de plantes en un compost de grande qualité. Le vermicompostage se pratique à l'intérieur toute l'année ou sur le balcon pendant l'été, les vers rouges ne résistant pas au gel.

Comment fabriquer une vermicompostière?

Le vermicompostage requiert peu de matériel et d'espace :

  • Un contenant opaque, peu profond, dont le fond comporte des trous de drainage. Il doit être muni d'un couvercle percé de petits trous d'aération.
  • Un plateau disposé sous la vermicompostière pour recevoir les liquides.
  • Un morceau de géotextile placé au fond du contenant pour empêcher la sortie de la litière et des vers par les trous de drainage.
  • Une litière humide qui abrite les vers. Elle peut être constituée de journaux ou de feuilles mortes déchiquetés, mêlés à un peu de sable ou de terreau.
  • Et bien sûr, des vers rouges (à ne pas confondre avec les vers de terre présents au jardin).

Comment nourrir les vers?

Les vers rouges consomment leur litière ainsi que des résidus de cuisine et de jardin coupés en petits morceaux. Ils sont nourris une à trois fois par semaine. Les matières suivantes sont toutefois à proscrire : viande, poisson, os, produits laitiers, corps gras, condiments, végétaux malades, infestés d'insectes ou traités avec des pesticides, herbes indésirables montées en graines. Il importe de bien enfouir les résidus sous la litière afin de ne pas attirer les mouches à fruits. L'ajout régulier de coquilles d'œufs réduites en poudre permet de maîtriser l'acidité résultant de la décomposition.

Est-ce que le vermicompostage émet des odeurs nauséabondes?

Il ne dégage normalement pas d'odeur. Lorsque c'est le cas, c'est un signe de déséquilibre souvent causé par un surplus de nourriture dans la vermicompostière ou une litière trop humide.

Est-ce que les vers peuvent sortir de la vermicompostière?

Ils peuvent grimper sur les parois intérieures si les conditions leur sont défavorables, par exemple si la litière est gorgée d'eau ou si elle est trop acide, mais ils ne sortent pas de la vermicompostière.

Quand le vermicompost est-il prêt?

Il est prêt après 3 à 6 mois. Il peut être recueilli en poussant tout le contenu de la vermicompostière d'un côté et en ajoutant une nouvelle litière dans l'autre. Les résidus sont ensuite enfouis uniquement dans la litière fraîche, de façon à ce que les vers y migrent. Au bout de trois semaines environ, le vermicompost est récolté.

Comment l'utiliser?

Le vermicompost constitue un précieux amendement à ajouter au terreau des semis et des plantes en pots. Il fait également des merveilles dans le potager et les plates-bandes. Ceux qui ne jardinent pas peuvent aussi l'offrir en cadeau!

À lire aussi :

  • Morin, Étienne, Québec, Ministère de l'Environnement, Éco-quartier Peter-Mcgill, Montréal (Ville). Le lombricompostage : une façon écologique de traiter les résidus organiques. Montréal : Québec, Ministère de l'Environnement, 2001.
  • Dumas, Maurice. Les vers : des croyances populaires au lombricompostage. Montréal : Berger, 1996.
  • Appelhof, Mary. Worms Eat my Garbage: How to Set Up and Maintain a Worm Composting System. Second edition. Flower Press, 2003

Fournisseurs de vermicompostières et/ou de vers rouges :

Texte adapté d'un article de Marie-Josée Bernard, Journal Métro, 6 juin 2006.