Les beautés célestes

Seules deux planètes sont visibles ce mois-ci : Jupiter accompagne l’étoile Aldébaran et Saturne suit de près l’étoile Spica. La Lune poursuit son chemin à travers la voûte céleste, passant tout près des deux planètes géantes et de quelques étoiles brillantes du ciel d’hiver…

L’éclat du Soleil nous empêche de voir les planètes Mercure et Vénus, maintenant trop basses à l’horizon respectivement au crépuscule et à l’aube. Mercure se couche un peu après le Soleil tandis que Vénus se lève un peu avant l’astre du jour. Notre attention se tourne donc vers les planètes géantes gazeuses Saturne et Jupiter.

La seconde moitié de la nuit appartient à la planète Saturne. Le premier matin du mois, deux heures avant le lever du Soleil, on retrouve au sud un trio composé de la Lune gibbeuse décroissante, de Saturne et de Spica, l’étoile la plus brillante de la constellation de la Vierge. Son nom vient du latin spicum qui désigne le sommet de la tige de blé : en français, on l’appelle aussi l’Épi. Spica est facile à trouver : prolongez la courbe du manche de la Casserole, dans la Grande Ourse, passez par Arcturus dans la constellation du Bouvier, et continuez jusqu’à l’Épi.

Le matin du 3 février, le dernier quartier de Lune passe sous Saturne. La planète aux anneaux se trouve actuellement dans la Balance, une constellation malheureusement dépourvue d’étoile brillante. Il faudra donc attendre au début de l’été, quand Saturne rejoindra de nouveau Spica et la constellation de la Vierge juste après le coucher du Soleil, pour pouvoir repérer la planète grâce aux étoiles brillantes environnantes.

Revenons plus tôt en soirée. Lorsque le Soleil se couche, Jupiter est déjà très haut au sud-est, dans la constellation du Taureau. La planète géante est vingt fois plus brillante que l’étoile Aldébaran, située tout près et qui luit d’un éclat rougeâtre évoquant l’œil du bovin enragé. Treizième étoile la plus brillante du ciel nocturne, Aldébaran tire son nom de l’arabe al dabaran : « le suiveur ». En effet, l’étoile suit les Pléiades dans leur course à travers le ciel.

Le premier quartier de Lune vient rejoindre Jupiter, Aldébaran et les Pléiades le soir des 17 et 18 février. Deux jours plus tard, le 20 février, la Lune gibbeuse croissante empêtre les pieds de Castor et Pollux, de la constellation des Gémeaux : les jumeaux célestes peuvent enfin se dégourdir les jambes en jouant au soccer avec la Lune!

Le 24 février, l’étoile Régulus reçoit la visite de la Lune presque pleine. Son nom signifie « petit roi » en latin; c’est l’étoile la plus brillante de la constellation du Lion, dont elle représente le cœur. Régulus a ceci de particulier qu’il s’agit d’une étoile triple ! Toutefois, seule l’étoile principale du trio, Régulus A, est visible à l’œil nu.

Pour terminer le mois, regardez au sud-est après 22 h 30 dans la nuit du 28 février au premier mars, lorsque la Lune se lève : elle sera à un degré seulement de l’étoile Spica, dans la constellation de la Vierge.

Bonnes observations !