Nous avons célébré l’été dernier le cinquantième anniversaire des premiers pas sur la Lune par des êtres humains. Les missions Apollo ont marqué l’apothéose de la course à la Lune que se livraient les Américains et les Soviétiques. Mais au-delà des implications politiques, les missions Apollo ont laissé un vaste héritage autant technologique que scientifique.
Au total, douze astronautes se sont posés sur la Lune, ramenant près de 2200 échantillons de roches lunaires totalisant 382 kg. Encore aujourd’hui, une partie de ces échantillons est étudiée par des chercheurs du monde entier.
Deux grandes découvertes ont été réalisées à partir de l’analyse des roches lunaire. Dans un premier temps, les scientifiques ont pu mesurer avec précision l’âge des roches rapportées lors des missions Apollo. Ils ont ensuite associé cette datation avec le taux de cratères visibles sur la Lune. On utilise maintenant cette méthode pour évaluer l’âge des surfaces visibles sur les autres planètes du système solaire ou sur les lunes des planètes géantes, en observant le nombre et la taille des cratères qu’on y retrouve.
Mais le plus grand héritage scientifique des missions Apollo est sans conteste la compréhension de l’origine de la Lune. Avant les missions Apollo, les spécialistes ne s’entendaient pas sur les processus ayant mené à la naissance de notre satellite naturel.
Les échantillons ramenés sur Terre ont d’abord permis de déterminer que la composition des roches lunaires était somme toute très semblable à celle des roches terrestres, ce qui supporte l’idée que les deux astres ont un passé commun. Les séismographes installés sur la Lune lors des missions Apollo ont également montré que le noyau de fer de notre satellite est petit : il ne fait qu’environ 500 km de diamètre et représente à peine 4% de la masse de la Lune. À titre de comparaison, celui de la Terre mesure 3500 km et compte pour 33% de la masse de notre planète.
À partir de ces constatations, une théorie a émergé pour expliquer la naissance de la Lune : celle d’un impact majeur avec la jeune Terre. Voici de façon simplifiée les principales étapes de ce scénario.
Le système solaire s’est formé il y a 4,56 milliards d’années. Environ 150 millions d’années plus tard, un corps de la taille de la planète Mars et dont la masse faisait 15% de celle de notre planète, aurait frappé la jeune Terre de façon rasante. Cet objet, nommé Théia, aurait été pulvérisé sous la force de la collision. L’impact aurait également arraché une bonne partie des couches externes de notre planète, riches en matériaux légers comme le silicium, le magnésium et l’aluminium. Une portion importante des débris, dont la majeure partie du fer composant Théia, serait immédiatement retombée sur notre planète. Le reste aurait été projeté en orbite autour de la Terre : ces débris, pauvres en fer, auraient rapidement commencé à s’agglomérer pour former la Lune avec son petit noyau.
En moins d’une année, la Lune naissante aurait accrété la majeure partie de la matière expulsée lors de cette collision. Puis, en seulement quelques centaines d’années, notre satellite aurait balayé les débris sur son orbite. Une histoire fascinante, découverte grâce au travail des astronautes des missions Apollo!
Les planètes en octobre
Le ciel d’octobre est dominé en soirée par les planètes géantes Jupiter et Saturne. Jupiter est la plus brillante et sera le premier astre à s’allumer dans le ciel au crépuscule : vous pourrez observer la planète au-dessus de l’horizon sud-sud-ouest environ 30 minutes après le coucher de Soleil. Saturne, un peu moins brillante que Jupiter, se trouve 25 degrés plus loin sur sa gauche et légèrement plus haut; la planète aux anneaux apparaît à son tour lorsque le ciel s’assombrit davantage.
Le soir du 3 octobre, le croissant de Lune brillera à seulement 1 ½ degré au-dessus et à gauche de Jupiter. Le lendemain soir, la Lune reposera à mi-chemin entre les deux planètes géantes. Enfin, le soir du 5 octobre, le premier quartier de Lune sera situé à moins de 2 degrés en dessous et à gauche de Saturne.
Vers la fin du mois, vous pourrez également commencer à distinguer Vénus qui s’écarte graduellement du Soleil et émerge peu à peu au crépuscule : cherchez l’Étoile du Soir très bas à l’horizon sud-ouest, une vingtaine de minutes après le coucher du Soleil. Le 29 octobre, le mince croissant lunaire reposera au-dessus de la brillante planète. Le 30 octobre, la Lune brillera entre Vénus et Jupiter, alors que le lendemain elle sera à gauche de la planète jovienne.
Enfin, aux premières lueurs de l’aube, vous pourrez apercevoir Mars bas à l’horizon est-sud-est, environ une heure avant le lever du Soleil. Le 26 octobre au petit matin, le croissant de Lune reposera 5 degrés au-dessus de la planète rouge.
Bonnes observations !